Avec sa barbe et sa longue crinière blonde, Evan Olmstead ne passe jamais inaperçu sur un terrain de rugby. Un look de surfeur roots que ce Canadien, né à Vancouver, cultive depuis sa jeunesse passée en Australie. « J’ai déménagé à Sydney à l’âge de 3 ans et j’y suis resté jusqu’à mes 24 ans. J’y ai fait mon université pour devenir comptable, mais je n’aime pas ça. » Et pas seulement parce qu’il a dû se raser et couper ses cheveux pour avoir « un look plus classique » au début de sa carrière de comptable. « C’est un bon boulot pour comprendre le business, mais ce n’est pas pour moi. …
Avec sa barbe et sa longue crinière blonde, Evan Olmstead ne passe jamais inaperçu sur un terrain de rugby. Un look de surfeur roots que ce Canadien, né à Vancouver, cultive depuis sa jeunesse passée en Australie. « J’ai déménagé à Sydney à l’âge de 3 ans et j’y suis resté jusqu’à mes 24 ans. J’y ai fait mon université pour devenir comptable, mais je n’aime pas ça. » Et pas seulement parce qu’il a dû se raser et couper ses cheveux pour avoir « un look plus classique » au début de sa carrière de comptable. « C’est un bon boulot pour comprendre le business, mais ce n’est pas pour moi. » Aux bureaux exigus, il a toujours préféré les grands espaces.
Au pays des wallabies, Evan Olmstead s’est essayé au surf et au rugby. Avec son physique de déménageur (1m96, 115 kg), ce fan de basket et de jeux vidéos a vite trouvé sa vocation. Sans renier ses origines. « Mon accent est plus australien, mais mon sang est canadien, insiste-t-il. Mes parents, mes grands-parents, sont tous Canadiens. Ma mère et ma sœur vivent toujours en Australie, mais le reste de la famille est au Canada à Vancouver, Toronto et Calgary. » Australien dehors, Canadien dedans. Pas question pour lui de rejoindre une autre sélection que celle du pays à la feuille d’érable. Elle lui a permis de disputer deux Coupes du monde (2015, 2019) et surtout de lancer sa carrière professionnelle.
Trop juste pour le Super Rugby, mais bien décidé à ne pas rester comptable pour gagner sa vie, Evan Olmstead a d’abord eu sa chance en Europe en Premiership. Les London Scottish (2015-2016) puis les Newcastle Falcons (2016-2019) avec un bref crochet par la Nouvelle-Zélande à Auckland (2018), le deuxième ligne a ensuite débarqué à Biarritz en octobre 2019 comme joker médical. Une occasion rêvée pour se remettre au surf ? « Non, je suis trop lourd maintenant pour monter sur une planche… Le surf, c’est dur pour les gros ! Je me suis contenté de nager. Peut-être que je m’y remettrai quand j’aurai fini ma carrière et perdu un peu de poids. »
En attendant, le Canuck joue les bûcherons sur les terrains de rugby. À 31 ans, celui qui a acheté une maison à Anglet a été séduit par la proposition du SUA alors que le BO devait se séparer de joueurs non Jiff. Il a aussi été convaincu par son compatriote Taylor Paris, ancien chouchou d’Armandie (désormais à Oyonnax) avec qui il a partagé quelques-unes de ses 36 sélections : « J’ai vu son essai de 110 mètres en demi-finale d’accession au Top 14 à Perpignan (2015) ! Il m’a dit qu’Agen est une bonne ville avec un club historique. En plus, ce n’est pas loin d’amis sur Bordeaux. J’ai eu aussi une proposition des Waratahs pour retourner à Sydney, mais j’aime la France. »
Ravi d’apprendre la langue deux fois par semaine et de s’imprégner de la culture du rugby français, Evan Olmstead se sent aussi investi d’une mission à Agen : « Dans mon histoire, à Auckland ou Newcastle, j’ai déjà aidé un club à changer de direction après des saisons de mauvaises performances. J’espère que j’ai une bonne influence sur mes partenaires. Je travaille dur, je pense être un bon mec, toujours positif, et j’ai une expérience internationale qui peut aider à ne pas reproduire certaines erreurs. » Après l’ailier Taylor Paris (2013-2017) et le pilier Jason Marshall (2014-2016), il entend à son tour marquer le SUA de son empreinte (il a signé jusqu’en 2024).
Il a déjà marqué les esprits en reculant en troisième ligne vendredi dernier à Montauban. « J’aime jouer à ce poste, je pense que tous les deuxième ligne préfèrent jouer en troisième ligne. On touche plus de ballons et c’est plus facile, notamment après les mêlées où on laisse beaucoup d’énergie quand on est deuxième ligne. » Combattant et gratteur infatigable, le nouveau « casque d’or » du SUA n’a pas eu de mal à s’adapter à sa nouvelle vie. « Je connaissais déjà Jérôme Delbos, le propriétaire de l’Indé qui est ami avec le directeur sportif du BO Matthew Clarkin. Il nous a aidés avec ma copine à trouver une maison. Et j’avais déjà une adresse de pub ! »
Celui qui imagine sa reconversion dans le rugby, comme entraîneur ou agent, garde un souvenir moins sympa de son traitement à Montauban où ses cheveux ont été soumis à rude épreuve. « Je n’aime pas mettre de casque, il fait trop chaud avec. Mais il n’y a que là-bas qu’on me les tire. Ça avait déjà été le cas pour mon premier match en France avec le BO. C’est criminel de faire ça, c’est pénalité normalement. » L’ex-comptable pointe le manque à gagner pour le SUA. L’ex-surfeur tient surtout à ses cheveux bouclés qui font de lui un rugbyman atypique.

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