Quelle analyse faites-vous de cette défaite ?
On a eu du mal en conquête, du mal à mettre de la vitesse… C’est dur de gagner un match dans ces conditions. On a essayé des choses, on voulait les jouer sur la largeur, mais le constat est là : on n’a jamais réussi à trouver des solutions. C’est ça qui est compliqué ce soir (samedi, NDLR), c’est une deuxième désillusion après la demi-finale de l’année dernière (face à Toulouse, NDLR).
Cette défaite s’inscrit-elle aussi dans une forme d’apprentissage ?
C’est un peu facile. On ne peut pas dire ça tous les…
On a eu du mal en conquête, du mal à mettre de la vitesse… C’est dur de gagner un match dans ces conditions. On a essayé des choses, on voulait les jouer sur la largeur, mais le constat est là : on n’a jamais réussi à trouver des solutions. C’est ça qui est compliqué ce soir (samedi, NDLR), c’est une deuxième désillusion après la demi-finale de l’année dernière (face à Toulouse, NDLR).
Cette défaite s’inscrit-elle aussi dans une forme d’apprentissage ?
C’est un peu facile. On ne peut pas dire ça tous les ans non plus. On a le groupe pour aller chercher quelque chose. Il faut juste qu’on en soit persuadé, qu’on soit plus tueur sur ce genre de match. On avait retenu la leçon de la saison dernière, on a voulu prendre les choses en main. Mais j’ai l’impression qu’ils avaient plus faim que nous, qu’ils étaient plus en place. On a subi toutes les collisions pendant 80 minutes. On n’a jamais réussi à mettre de la vitesse, c’est ce qui est frustrant. Parce qu’on sait que lorsqu’on parvient à mettre de la vitesse, on est dangereux. Ils avaient bien analysé le fait de nous mettre la pression dans les rucks. Ils nous ont « catchés » fort sur nos avants. Il n’y a pas photo, on est tout simplement tombé sur plus fort.
Cette défense ne vous a laissé aucune miette. Est-ce votre impression ?
C’est frustrant, mais au moins ce genre de match permet d’évoluer. C’est là qu’on voit la capacité d’un numéro 10 à gérer le match. Aujourd’hui, j’ai ma part de responsabilité sur le fait de ne pas avoir réussi à trouver les bonnes options, les bons choix de jeu.
Vous en avez trouvé plus en fin de match…
Parce que je suis rentré au poste d’arrière où j’étais plus en électron libre. Et parce qu’il y avait de la fatigue côté montpelliérain alors qu’on jouait notre va-tout.
Vous marquez un essai opportuniste malgré tout en première période…
Je vois qu’il (Guilhem Guirado, NLDR) porte, qu’il cherche du soutien et qu’il fait cette passe hasardeuse : j’en profite. Ça nous permet de recoller. On n’a jamais été loin, mais sans jamais réellement revenir.
Vous avez été à deux doigts d’inscrire un second essai qui aurait pu tout changer…
François (Trinh-Duc) porte un peu le ballon. Comme on avait décelé qu’il délaissait un peu le second rideau, je lui ai dit de le glisser. Malheureusement, je n’ai pas eu le rebond. Mais comme il y a eu la faute de « Jeff » (Poirot), il n’y a pas de regret, l’arbitre serait revenu sur cette action.
Vous êtes sorti avant de revenir en fin de match. Quelle était l’idée ?
Je pense que Christophe a essayé de trouver une alternative en faisant rentrer François. Peut-être pour me reposer aussi et amener de la fraîcheur en fin de match : il m’a tout de suite dit que j’allais rentrer à nouveau.
Quelle était votre consigne en fin de match ?
Emballer le match, mettre du rythme. Malheureusement, on n’a pas réussi à le faire.
Ce résultat n’est-il pas le résumé de vos difficultés ces derniers mois ?
C’est vrai qu’on avait du mal à mettre notre jeu en place quand ça ne tournait pas en notre faveur. On avait été un peu piégé en première mi-temps la semaine dernière (en barrage contre le Racing, NDLR), puis au final ça s’était décanté en deuxième. Cette fois, on est tombé sur une équipe qui nous a proposé beaucoup de combat. Il ne faut pas se chercher d’excuse, on n’a pas su faire ce qu’on avait prévu. On n’a pas respecté ce qu’on avait dit, tout simplement. C’est ça qui est décevant même si dans l’état d’esprit, on n’a rien lâché.
Pour vous, il y aura peut-être d’autres phases finales, à l’inverse de joueurs comme François Trinh-Duc et Louis Picamoles…
Bien sûr. On avait dit après le match du Racing que c’était une source de motivation. C’est une déception pour eux. On a essayé de leur faire gagner un titre, on a échoué. Mais on a tout donné pour eux, c’est ce que j’ai envie de retenir.
Comment repartir la saison prochaine après l’épisode des tensions survenues suite à la défaite à Perpignan ?
Ces tensions, c’est beaucoup vous qui les mettez aussi (sic) : il n’y en a jamais eu trop. Des choses ont été dites dans la presse, on s’est expliqué avec Christophe. Mes mots après le Racing ont été mal interprétés. Je voulais juste dire que, peu importe ce qui était dit dans la presse, ce n’était pas notre première source de motivation. On n’a jamais lâché Christophe, il n’y a jamais eu de fracture dans le vestiaire : on a toujours été soudé. Forcément, il y avait de la tension. Mais parce qu’on voulait gagner et aller le plus loin possible. Il ne faut pas en rajouter non plus des caisses.
Avez-vous désormais besoin de repos ou espérez-vous partir en tournée au Japon avec l’équipe de France ?
Je ne refuserai jamais d’aller jouer en équipe de France. J’ai raté le Tournoi des Six-Nations (il était blessé au quadriceps, NDLR), mais je n’ai pas de nouvelles pour l’instant. Si j’ai l’opportunité d’y aller, ce sera avec grand plaisir.

source

Catégorisé: