6 NATIONS 2023 – Probablement sur le banc des remplaçants pour l’affrontement du XV de France face à l’Italie dimanche, Nolann Le Garrec fêterait sa première sélection en Bleu. Il revient sur son ascension express, ainsi que sur ses possibles débuts sous les ordres de Fabien Galthié.
Qu’avez-vous travaillé de particulier lors de cette séance à haute-intensité, ce mercredi ?
C’était dans la continuité de la fin de semaine dernière où on avait fait l’opposition face aux moins de 20 ans. Là, c’était histoire de se retrouver entre-nous, de se resserrer, de peaufiner les derniers réglages, que ce soit sur des lancements ou dans le jeu courant. C’était du détail et pour monter en intensité avant la compétition de ce week-end.
Vous connaîtrez probablement votre première sélection contre l’Italie. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
(Sourire) Pour l’instant, je ne suis pas sûr d’être sur le terrain ce week-end, mais si ça arrivait, ce serait une très grande fierté pour moi. Ce n’est pas une fin en soit, c’est une étape, mais forcément je serais très heureux et mettrais tout en œuvre pour maintenir la dynamique de l’équipe de France et de pouvoir m’exprimer pleinement sur le terrain.
Vous sentez une pression particulière ?
Forcément, il y a une petite pression positive en plus. Comme quand je joue des grands matchs avec le Racing 92, c’est une pression qui m’anime toute la semaine et j’espère ce week-end aussi. Mais je suis quelqu’un d’assez calme.
Le fait d’avoir été capitaine des U20 vous aide-t-il à mieux assumer cette pression ?
Assumer la pression, je ne sais pas. Mais c’est vrai qu’il s’agit d’un environnement que je connais depuis jeune, avec l’équipe de France des moins de 20 ans pour qui j’ai fait pas mal de matchs. Je me doute que le niveau international est au-dessus mais au niveau de la préparation, de l’environnement, c’est la suite logique des choses.
Mercredi en début d’après-midi, le XV de France a effectué sa fameuse séance à haute intensité dans laquelle est souvent alignée l’équipe qui débutera la rencontre le week-end suivant !
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Vous vous rendez compte de la vitesse de votre ascension ?
Je pense que pour tous les joueurs, ça ne va jamais assez vite. Je suis entré progressivement au sein du groupe France, c’est la troisième fois que je viens ici donc j’ai plus de repères et je me sens très bien intégré dans cette équipe. Petit à petit, j’ai eu le temps de me préparer à ce match. La seule à laquelle je pense, c’est le match de ce week-end.
Vous vous sentez plus prêt qu’il y a un an ?
Oui, je pense que je me sens plus près. Au Racing 92, j’ai vraiment l’occasion d’enchaîner beaucoup de matchs, que ce soit en Top 14 ou en coupe d’Europe. Donc forcément, je pense que physiquement, j’ai pris le rythme. Je me sens aujourd’hui prêt pour le niveau international.
Vous êtes maintenant régulièrement en contact avec Antoine Dupont, qu’est-ce qu’il vous apporte ?
C’est une chance de pouvoir côtoyer Antoine au quotidien. J’essaye de tirer un maximum de lui, de tous ses bons côtés, pour pouvoir progresser en fonction de mon profil. Il y a des choses qu’Antoine fait que peu peuvent faire dans le monde.
Dans l’utilisation du jeu au pied aussi, il peut être une inspiration ?
Maintenant, le jeu au pied du demi de mêlée est très important, que ce soit en club ou au niveau international. Antoine a cette qualité de longueur de jeu au pied et de pouvoir utiliser ses deux pieds. C’est quelque chose de très important pour soulager l’équipe. Si je rentre, ce sera à moi aussi de prendre cette responsabilité mais c’est quelque chose que j’aime et qui m’anime. Ce sera à moi d’essayer de garder le même niveau qu’Antoine.
Que pouvez-vous nous dire sur le jeu italien ?
Le jeu italien est basé sur beaucoup de combats. Sur le jeu qu’ils ont, ils sont très pragmatiques. Ils sont maintenant capables d’utiliser le jeu sur les couloirs extérieurs avec cette verticalité qui leur permet de déplacer le ballon. C’est une équipe de plus en plus complète, qui monte en puissance et qui est très disciplinée. Forcément, ça en fait une très bonne équipe, qu’on a bien préparée cette semaine.
Pouvez-vous développer sur le jeu en verticalité ?
Ce sont soit des trois-quarts, soit des avants qui, sur les couloirs extérieurs, vont garder un peu de profondeur pour empêcher la défense de monter très fort. C’est assez compliqué à défendre et c’est une arme en plus pour eux, qui commencent à la maîtriser.
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