Édition du 30 janvier 2023
En ce moment
Alors que la Fédération française de rugby est en crise après la démission de Bernard Laporte, Mourad Boudjellal revient pour Ouest-France sur son amitié avec l’ancien président de l’instance. L’occasion aussi, de présenter son nouveau projet, une maison d’édition spécialisée en BD. Entretien.
Chaque semaine, chaussez vos crampons avec la rédaction des Sports Ouest-France !
Merci de saisir votre adresse e-mail
Votre e-mail, avec votre consentement, est utilisé par Ouest-France pour recevoir notre newsletter. En savoir plus.
Égal à lui-même, Mourad Boudjellal a toujours mille projets en tête. Mais, cette fois-ci, ce n’est pas sur le terrain que l’ancien président du Rugby club toulonnais a trouvé son nouveau poulain. Loin du tumulte de la FFR qui défraie la chronique depuis plusieurs jours, nous le retrouvons plongé dans une autre effervescence, celle du festival de bande dessinée d’Angoulême où il accompagne les premiers pas de sa très récente maison d’édition Oxymore.
En janvier, vous avez annoncé la création d’Oxymore, une nouvelle maison d’édition spécialisée en BD. De quoi s’agit-il ?
Oxymore sera une maison qui me ressemble, avec des titres issus de la culture populaire et des bandes dessinées d’auteurs. Beaucoup d’auteurs nous ont déjà rejoints comme Christophe Bec, Bertrand Benoît ou Charlotte Girard, mais ce que je souhaite avant tout avec ce nouveau projet, c’est lancer de nouveaux auteurs et les révéler à la scène internationale. Les premiers livres arriveront fin août.
Pourquoi ce retour dans le monde de la bande dessinée ?
Il y a 20 ans, je suis allé dans le rugby, car j’étais en quête d’émotions nouvelles, je cherchais un milieu où je ne connaissais rien. Aujourd’hui, c’est un peu l’inverse, je suis davantage à la recherche du passé. C’est un combat avec moi-même, une façon de rajeunir et de montrer que le Mourad de 60 peut faire mieux que celui de 40 ans !
Depuis février 2020, vous êtes également actionnaire majoritaire du Hyères FC (National 2). Comment partagerez-vous votre temps ?
C’est très simple ; le mercredi, jeudi et vendredi, je serai à Paris pour le côté édition, le mardi foot, le samedi match et le lundi, ce sera pour tout le monde !
LIRE AUSSI. « Une décision qui est mienne » : Bernard Laporte sort du silence après sa démission
Cela laisse peu de temps pour le football…
Tout à fait, et je crois que c’est mieux comme ça ! Cela va me permettre de me recentrer sur le club et que le foot redevienne une distraction là où aujourd’hui, c’est clairement un emmerdement. Dans le foot, le niveau scolaire est très bas. Contrairement au rugby où les centres de formations font en sorte que le parcours scolaire soit aussi important que le parcours sportif, il y a dans le foot le “fantasme Mbappé” de l’ascension sociale rapide.
On dit parfois que sport et littérature sont aux antipodes. Faites-vous pour autant des liens entre vos deux activités ?
La première fois que j’ai organisé un match au Vélodrome, quelque chose m’a frappé. Je regardais le stade et je me suis dit, “C’est donc ça un bouquin vendu à 65 000 exemplaires, ça fait du monde !”. De cette façon, je suis souvent amené à passer d’une vie à l’autre. Par exemple, une fois, à Bordeaux, je suis allé féliciter l’équipe adverse qui avait gagné. Je suis arrivé dans le vestiaire et là, il y a des joueurs qui sont venus me voir pour me dire “président, il sort quand le prochain tome de Lanfeust ?” C’était assez amusant ce parallèle entre un vestiaire de rugby et une sortie de bande dessinée !
LIRE AUSSI. « Ils prennent en otage le rugby français » : Jean-Marc Lhermet sur la démission de Bernard Laporte
À propos de rugby, Bernard Laporte a démissionné vendredi dernier après avoir fait appel de sa première condamnation. Que pensez-vous des accusations qui pèsent sur lui ?
Bernard Laporte est mon ami donc je ne suis pas objectif. Mais, vous savez quand vous êtes amis, que vous faites des soirées et que tout le monde boit à l’excès vous dites des choses et si on a fait des conneries, on le dit. Moi, Bernard m’a toujours dit qu’il n’avait rien fait alors soit il m’a menti et je ne le vivrais pas bien soit on l’accuse à tort. Mon discours s’arrête là. Par contre, si demain Bernard Laporte est condamné après l’appel alors, il faudra le sanctionner, je suis d’accord avec ça.
Peu de gens se sont exprimés en sa faveur…
Je vais vous dire pourquoi, parce qu’il y a des gens opportunistes qui pensent qu’il est en situation de faiblesse. Ce qu’il faut voir derrière, ce sont tous les anciens qui sont là pour récupérer le marché de relations publiques de la Fédé. Ils sont là pour faire du pognon et défendent des valeurs uniquement pour ça, tout le monde connaît leurs noms. Aujourd’hui, tout le monde a oublié ce que Bernard Laporte a fait pour le rugby. Si les stades sont pleins, c’est grâce à lui. Tout ce travail qui a été fait, les mecs l’ont oublié. Il y a ceux qui font et il y a les héritiers. Désormais, on va avoir des héritiers qui se disputent pour ce que Bernard Laporte a laissé.
Qui pressentez-vous pour succéder à Bernard Laporte ?
Selon moi, Paul Goze est le bon candidat. Il a été président de la ligue, je l’ai combattu, nous n’avons pas les mêmes idées, mais je reconnais qu’il a une vraie passion. C’est un mec intègre qui est capable de jouer uniquement l’intérêt collectif sans penser à son intérêt privé.
Trouver le véhicule
qu’il vous faut
Voitures, camping-cars, motos
Newsletter Rugby
Chaque semaine, chaussez vos crampons avec la rédaction des Sports Ouest-France !
Merci de saisir votre adresse e-mail
Votre e-mail, avec votre consentement, est utilisé par Ouest-France pour recevoir notre newsletter. En savoir plus.
17 990 €
Cholet
Voir l’annonce
1 990 €
Saint-nazaire
Voir l’annonce
3 990 €
Saint-nazaire
Voir l’annonce
Avec une victoire sur les 7 derniers matches, le RC Vannes va mal. Et on ne voit pas trop de solutions pour enrayer cette spirale.
Ce vendredi 10 décembre, le rugbyman Antoine Dupont a été désigné meilleur joueur du monde. Au sommet de son art, le demi de mêlée du Stade Toulousain et de l’équipe de France, 25 ans, est resté très attaché à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), le village de son enfance. Malgré sa notoriété grandissante et son planning chargé, il a rénové le gîte de ses grands-pa…

Téléchargez gratuitement les applications
Merci de saisir votre adresse e-mail
Votre e-mail, avec votre consentement, est utilisé par Ouest-France pour recevoir notre newsletter. En savoir plus.
Les applications mobiles du groupe SIPA Ouest-France disponibles en téléchargement
Téléchargez notre application

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,