Ce samedi 28 janvier, l'USAP s'est imposée, à Aimé-Grial, 31-24, après une prestation aboutie. Forcément fier de ses troupes après ces dernières semaines compliquées, le manager Patrick Arlettaz se réjouit de voir que cette coupure a, peut-être, fait disparaître quelques vents contraires.
La victoire était attendue. Et la manière avec laquelle les Catalans ont damé le pion au Stade Français ne la rend que plus savoureuse. Patrick Arlettaz, le manager l'USAP, se réjouit de voir enfin les efforts de ses joueurs récompensés par quatre nouveaux points dans la besace.
FIN DU MATCH ET VICTOIRE !!!!! ud83dudd34?
USAP 31 – 24 STADE FRANÇAIS pic.twitter.com/1WBLTrcQ3x
Ce samedi soir, on a senti que votre équipe avait faim…
C'est vrai, mais cela ne suffit pas toujours. En revanche, depuis le début de la saison, personne ne peut nous reprocher notre envie sur le terrain. Aujourd'hui, cela nous sourit, même si nous ne sommes compliqués la tâche en fin de match avec ce carton rouge (George Tilsley, à la 68e minute) et cet essai dans les dix dernières minutes qui auraient pu faire pencher la balance de l'autre côté. Mais cela a penché du bon et nous goûtons à ce genre de performance. Pendant ces trois semaines de coupure, nous l'avons dit, nous ne pouvions pas mettre davantage d'envie, mais il nous manquait un peu maîtrise de temps à temps. Il nous en manque encore, mais nous arrivons à marquer de beaux essais et nous avons plutôt bien mené ce match… C'est le dernier du championnat qui bat le deuxième, c'est le plus petit budget qui bat le plus grand… Après trois semaines mouvementées qui ne nous ont pas rendues plus sereins, en prenant au passage quelques leçons de coaching, c'était difficile, mais nous avons fait cette énorme performance sans changer de staff. On ne peut pas gagner le deuxième du championnat en étant nul et simplement avec l'envie, cela n'existe pas.
Gérald Bastide, entraîneur de la défense, disait en avant match qu'il faudra, en plus de cette envie, être lucide. Est-ce cela qui a fait la différence ce soir ?
C'est vrai, mais nous n'avons pas été totalement lucides non plus. Je l'ai dit plusieurs fois depuis le début de l'année, dans notre situation, nous sommes obligés d'être à 150%. C'est le seul moyen de s'en sortir. Mais, de temps en temps, à 150% vous faites des conneries et vous manquez de maîtrise. Mais, ce soir, c'est une magnifique performance et nous n'allons bouder notre plaisir.
Comment expliquez-vous que vos joueurs ont su faire autant de différences face à cette équipe qui était pourtant la meilleure défense ?
S'il y a bien une chose à laquelle les remous des dernières semaines ont servi, c'est qu'on est rentré dans ce match avec un peu moins de pression. Quand vous avez à cœur de bien faire, que vous bossez énormément, que vous mettez tout ce que vous pouvez sur le terrain mais que tout cela est remis en doute… À un moment, vous vous dites qu'on n’a plus rien à perdre finalement. Faisons la même chose mais en étant libérés. De temps en temps, nous étions un peu crispés car nous avions peur de mal faire. Mais maintenant nous ne nous posons pas de question et nous agissons sans avoir peur de mal faire. En y mettant toujours autant d'envie !
Cet essai de Piula Faasalele, qui part d'une relance depuis vos 22 mètres, est la démonstration que vous jouez plus libérés ?
Nous avions l'habitude faire cela. Vous savez, les épisodes d'un match ne sont jamais à sortir de leur contexte. Nous avons vécu un début de saison difficile car nous faisions les choses bien, nous menions à la 70e parfois mais cela se retourner contre nous donc, à force, nous nous crispions. Mais nous avions l'habitude de faire ce genre d'action, c'est même notre jeu : mettre de l'envie en étant dans l'avancée. Mais, comme je l'ai dit, ces derniers remous nous ont peut-être décomplexés, en faisant les choses de manière un peu plus insouciante.
Quand vous perdez le dernier ballon juste avant la sirène, la crispation est-elle revenue ?
Pas tant que cela car nous nous sommes vite replacés. En défense, cela a fait ce qu'il fallait. Par exemple, sur Lester Etien, il y a un plaquage manqué mais cela revient fermer les espaces comme il faut. Même sur les "pic and go" de fin de match, quand nous avions le ballon, nous n'étions pas quinze joueurs sur deux mètres ce qui nous aurait mis en difficulté en cas de perte de balle. Jusqu'à la fin nous avons su garder notre stratégie et la lucidité. Bien sûr, nous nous sommes fait peur, mais ces séquences sont bien jouées et bien défendues, sans paniquer.
Sur cette situation litigieuse, où l'arbitre de touche lève le drapeau, quelle est votre analyse ?
Dans la règle, cela se joue au sifflet de l'arbitre principal. Sauf que l'arbitre de touche, en levant le drapeau, a une influence sur tous les joueurs qui peuvent défendre. Je ne dis pas forcément cela parce que c'est en ma faveur car, malgré cet essai, nous sommes encore devant au score. Mais est-ce qu'on arbitre de manière bête et disciplinée comme des ordinateurs, ou est-ce qu'on laisse encore un peu d'humaine là-dedans…
C'est bien la preuve que, pour une fois, cela tourne dans votre sens…
Oui, il faut bien de temps en temps ! Quand vous y mettez beaucoup d'envie, que vous êtes sans arrêt en train de batailler en y mettant du cœur, être parfois récompensé cela fait plaisir.
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Très bon match de l'USAP on y croit encore bravos
Depuis le début de saison, même dans les pires moments des dernières semaines, je maintiens qu'avec ces joueurs et ce staff sportif d'exception, l'USAP peut battre n'importe quelle équipe sur n'importe quel terrain, à n'importe quel moment. Désormais la lucidité dure tout le match. Alors, le ballon reste ovale, et imprévisible. Mais ce qui est prévisible, c'est que la dernière place du championnat en milieu de saison, ce n'est pas notre place de fin de saison ! Et ce qui est encore plus prévisible, c'est qu'on va troubler tout le monde jusqu’à la fin et se maintenir. Allez l'USAP !
Félicitations à tous, joueurs, entraîneurs et cadres, bénévoles…, belle et bonne victoire, ça fera plaisir à toutes et tous, et redonnera du beaume au cœur du public et des joueurs.