Le leader Oyonnax reçoit le dauphin montois sur lequel il compte 17 points d’avance. Est-il le favori à la montée en Top 14 ?
Non ! Même si c’est sans conteste la meilleure équipe de Pro D2, ils n’ont pas encore un pied en Top 14. Avec la formule du championnat, on peut dominer de la tête et des épaules, mais il y a toujours une demie et une finale à gagner. Et ça leur est déjà arrivé de se faire surprendre à domicile, comme contre Bayonne la saison…
Non ! Même si c’est sans conteste la meilleure équipe de Pro D2, ils n’ont pas encore un pied en Top 14. Avec la formule du championnat, on peut dominer de la tête et des épaules, mais il y a toujours une demie et une finale à gagner. Et ça leur est déjà arrivé de se faire surprendre à domicile, comme contre Bayonne la saison passée (20-32).
Après un début de saison compliqué, les Montois connaissent un redressement spectaculaire. Comment l’expliquer ?
Je pense que c’était difficile de rebondir après ce qu’ils ont vécu la saison dernière (défaite en finale de Pro D2 contre Bayonne, 20-49, et défaite en finale d’accession contre l’USAP, 16-41). Il y a eu une telle embellie qu’il était difficile de refaire la même performance. En plus, ils ont dû reprendre plus tard que les autres, ils ont pris du retard physiquement. Après, vu la qualité humaine et l’humilité du staff, je savais que ça allait fonctionner. Mais je les voyais plutôt arriver au sprint sur la fin. Ils sont déjà à la deuxième place, c’est assez remarquable.
Biarritz, qui a dû digérer sa descente de Top 14, est au rendez-vous (3e, 46 points). Est-ce logique ?
Rien n’est logique dans le rugby moderne en général, et au BO en particulier. Je suis assez partagé parce que, des fois, je trouve qu’avec l’effectif qu’ils ont, ils pourraient jouer mieux, et lors de certains matchs, je trouve qu’ils optimisent vraiment leur potentiel. C’est l’équipe qui est capable de pratiquer un rugby proche de la perfection… Ou qui peut s’embourber. Mais ils font preuve de caractère comme lors de la victoire face à Montauban (20-17). Et puis, des fois, comme à Rouen (12-9), ils avaient le match en mains et on ne sait pas comment ils le perdent. Ça manque de constance, mais, dans l’ensemble, il y a le potentiel joueurs et l’état d’esprit qu’il faut pour exister.
Le SU Agen suit juste derrière (4e, 45 points). Peut-on enfin parler du retour d’Agen au premier plan ?
Agen, ce sont les montagnes russes ! Quand ils ont gagné à Biarritz avec une équipe très remaniée (15-18) et qu’ils ont enchaîné avec une victoire bonifiée à Mont-de-Marsan (11-33), je me suis dit : « Agen, c’est le Stade Montois de la saison passée, ils vont finir premiers ». Et finalement, non. Il y a trop d’inconstance et une fragilité à domicile qui les handicapent. Après, leur victoire à Vannes (15-16), où ils sont dominés tout le match, c’est plutôt significatif d’une équipe qui a des ressources et qui a envie d’exister. Reste à prendre des points à domicile. Et, mine de rien, il y a encore des valeurs dans le rugby et il y aura peut-être un petit goût d’amertume chez les Biarrots quand ils vont se pointer à Armandie [vendredi 27 janvier à 21 heures, NDLR].
Qui, parmi ce trio du Sud-Ouest, vous semble le mieux armé pour briguer une place en Top 14 ?
Au regard du classement et du passé en commun, les Montois sont pour moi en tête du trio grâce à leur constance et leur contenu. Après, c’est compliqué à dire, le résultat d’Agen – Biarritz permettra d’y voir plus clair.
Pour plagier Fabien Galthié, qui serait l’ovni de ce début de saison de Pro D2 ?
Il y en a un dont on ne parle pas beaucoup, c’est le centre du BO, Auguste Cadot (21 ans, 12 matchs pour 12 titularisations). Ses prestations sont toujours abouties, même si ce n’est pas le plus spectaculaire. On peut aussi parler du Vannetais Nathanaël Hulleu (ailier, 22 ans, prêté par l’UBB) ou de l’ailier Fidjien de Mont-de-Marsan, Kaminieli Rasaku [23 ans, ailier prêté par Bayonne, NDLR].