Lors du deuxième entraînement des Bleus à Capbreton, Thomas Ramos est apparu avec le numéro quinze sur sa chasuble. La tendance est donc à une titularisation à l'arrière du Toulousain pour ouvrir le Tournoi des 6 Nations en Italie. Longtemps laissé de côté par Fabien Galthié et son staff, Thoms Ramos semble s'être imposé chez les Bleus, voici comment et pourquoi.
On ne va pas se mentir, c'est le sujet qui tient en haleine une grande partie des supporters français depuis quelques jours. Qui de Thomas Ramos ou Melvyn Jaminet portera le numéro quinze du XV de France durant le Tournoi des 6 Nations 2023 ?
Partenaires en club depuis l'intersaison, les deux hommes sont donc perpétuellement en concurrence, que ce soit à Toulouse ou en sélection. Les deux premiers entraînements des Français à Capbreton ont offert aux observateurs quelques indications quant à l'heureux élu pour enfiler la tunique floqué du numéro quinze dans dix jours à Rome. Et Thomas Ramos semble tenir la corde.
Longtemps barré en Bleu par Anthony Boutier, Brice Dulin puis Melvyn Jaminet, le Tarnais d'origine semble enfin s'être fait une place au soleil en équipe de France. Auteur d'un début de saison exceptionnel avec le Stade toulousain en Top 14, Ramos a "profité" du forfait de Jaminet lors de la tournée de novembre pour enchaîner avec le maillot frappé du coq, et prendre l'étiquette de numéro un ? On en prend le chemin.
C'est un mot qu'utilise énormément Fabien Gatlhié en ce début d'année 2023. Finie la déposession, le sélectionneur français semble désormais s'être tourné vers le jeu de "repossession".
"J’ai envie de parler du mot repossession plus que de dépossession, c’est-à-dire jouer juste, déclarait Galthié il y a quelques jours. À quel moment on utilise l’espace, à quel moment on joue au pied, identifier les espaces libres dans le second rideau voire dans l’en-but."
Comprenez par-là que la plan de jeu de l'équipe de France dans cette année de Coupe du monde pourrait laisser un peu plus la place à des actions d'instinct. Et en termes de prises d'initiatives osées mais payantes, Thomas Ramos n'a pas d'égal dans l'Hexagone.
À l'automne dernier , l'arrière du Stade toulousain avait tout de même su respecter la statégie mise en place par le staff tricolore comme il l'expliquait dans les colonnes de Midi Olympique : "J’ai appris à écouter ce que l’on me demandait selon les situations. J’étais attendu sur ce point en novembre, de pouvoir répondre présent sur une stratégie. J’ai montré que j’étais capable de m’adapter à ce que l’on me réclame."
Pendant ce Tournoi 2023, en plus d'être reconduit à l'arrière, il pourrait avoir l'opportunité de démontrer de manière plus large ses qualités d'attaquant hors-pair. Les amateurs de spectacle devraient en avoir pour leur argent.
Bien évidemment, Melvyn Jaminet peut également attaquer depuis son camp et laisser plusieurs défenseurs sur le carreau. Mais depuis le début de sa carrière internationale, l'ancien joueur de Perpignan a épaté par la qualité mais surtout la longueur de son jeu au pied. Il y a encore quelques jours, Fabien Galthié vantait encore la botte de Jaminet avec ces mots : "c'est le jeu au pied le plus long et le plus haut du circuit international".
Difficile de contredire le sélectionneur vainqueur du grand chelem 2022 avec le Varois d'origine à l'arrière. Mais est-ce que détenir un coup de pompe de mammouth est suffisant pour conserver une position d'intouchable ? Pour de la dépossession certainement, pour le reste…
Les passionnés ont encore une semaine pour passer des heures à débattre sur le sujet. Les plus calmes, eux, se réjouiront simplement du vivier français au poste d'arrière, en attendant la décision du staff du XV de France.