Ethan, vous avez participé à votre premier entraînement collectif cet après-midi à Capbreton. Certains, comme vous, ont porté des chasubles d’une certaine couleur. Fait-on attention à une éventuelle signification ?
Non, ça n’a pas de sens particulier. L’objectif, c’est de faire travailler tous les joueurs, à tous les postes et potentiellement au poste auquel ils peuvent jouer. D’avoir tout le monde sur le terrain, pour que tout le monde puisse travailler. Tous les lancements, tous les systèmes. On ne peut pas être tous de la même couleur. Donc deux équipes travaillent à tour de rôle, la défense, l’attaque. Connaître, à tour de rôle, toutes les stratégies.
Vous êtes tout de même là pour essayer de faire partie du groupe, de jouer. Pas de quoi s’arrêter sur le moindre détail qui pourrait vous donner une indication ?
Non, pas d’attente en particulier. L’objectif est de faire travailler le groupe dans son entièreté, pour les matchs. On attendra la semaine prochaine pour savoir qui aura la chance de jouer ce match, ou d’être remplaçant ou même d’accompagner l’équipe.
Dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelle est votre ambition ?
Moi je n’ai pas d’ambition particulière. L’objectif pour moi, c’est de donner le maximum et de voir jusqu’où ça m’emmène pour ce premier match. On verra si de par mes performances cette semaine et la semaine prochaine, si j’y suis. Si j’ai la chance de participer au match, ce sera bien. Sinon, ce sera un indicateur pour moi pour continuer à travailler et encore m’améliorer pour peut-être avoir la chance de rejoindre le groupe.
Etre dans les 42, c’est déjà une chance ?
Oui, bien sûr ! C’est une bonne chose de voir que je suis en concurrence avec ce qu’il se fait de mieux à mon poste dans le championnat français. Donc pour moi c’est une réelle satisfaction de m’opposer à ces joueurs. L’objectif pour moi c’est faire ce que je sais faire de mieux et peut-être avoir la chance de gratter un match.
Ne pensez-vous pas qu’avec l’absence de Gabin Villière, il y a une place à prendre ?
Je ne sais pas si on peut parler de place à prendre. En tant que nouveau joueur, l’objectif pour moi, c’est de bousculer les codes, mais pas non plus de sauter les étapes. Ma dynamique à moi, c’est de dire que j’ai des qualités, j’essaye de faire le maximum et j’essaye d’apporter ma touche personnelle à ce groupe. Et potentiellement, si ça apporte quelque chose, j’aurai la chance de jouer un match. Je le prends plutôt comme ça. Mais Gabin Villière, qui manque grandement à ce groupe, c’est un joueur qui est quand même relativement différent de moi. Il a ses propres qualités, des choses que je n’ai peut-être pas forcément. J’en ai d’autres que lui, j’essaye donc d’apporter ma touche personnelle et de voir si ça colle avec l’équipe qui va participer au VI Nations. C’est la dynamique dans laquelle je suis.
Vous êtes actuellement meilleur marqueur du Top 14 (8 essais). Ne croyez-vous pas en un alignement des planètes ?
Pour moi, je ne sais pas si ça tombe bien. Peut-être qu’on peut dire que c’est un alignement des planètes. Potentiellement, ça m’a ouvert des portes. Après, ce statut de meilleur marqueur d’essais, il faut penser que potentiellement il y a quinze joueurs sur le terrain, mais je le dois aussi à mon équipe de Lyon, qui offensivement a fait les choses pour me mettre dans les meilleures dispositions pour marquer des essais. Mais c’est le rôle d’un ailier, d’un finisseur. Je n’ai pas marqué que des essais en solitaire, en traversant tout le terrain. Donc c’est un statut auquel je ne pense pas trop, mais je le répète, ça a pu m’ouvrir quelques portes.  
Est-ce facile d’intégrer ce groupe ?
Oui, bien sûr. C’est très facile d’intégrer ce groupe. Les joueurs les plus anciens, qui ont le plus d’expérience, sont très accueillants avec les jeunes joueurs comme moi. C’est plutôt simple
Qu’est-ce que ça change de travailler ici, à Capbreton, plutôt qu’à Marcoussis ?
Pour la température, pas grand-chose je crois (sourire) ! Mais l’intégralité du staff a fait énormément de travail pour nos mettre dans les meilleures dispositions. L’hôtel est privatisé, on est seuls. La salle de musculation de Marcoussis a été entièrement déplacée jusqu’ici. On a l’intégralité des ordinateurs pour travailler sur la stratégie de chaque équipe. En fait on est presque comme à Marcoussis. L’objectif pour nous était de s’ouvrir à quelque chose de différent, de se préparer aussi pour la Coupe du monde, car il y aura une partie de la préparation qui se passera ici (plusieurs semaines à la fin du mois de juillet, ndlr). Donc il faut bien assimiler les lieux. Mais on n’a pas l’impression d’être à un autre endroit. Tout est organisé pour la performance et pour qu’on soit dans les meilleures dispositions.
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