Le11 janvier 2022 avait lieu la conférence d’annonce de l’attribution de la Coupe du monde de Rugby à XIII. Un événement qui a été ouvert par le Premier ministre Jean Castex, dans les salons de l’auditorium de l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires (ANCT). Après la RLWC 2022 qui vient de se terminer en Angleterre, France 2025 rassemblera sur cinq semaines simultanément quatre compétitions (femmes, hommes, fauteuils et jeunes).
Samedi, lors des états généraux, Michel Wiener, le directeur général du comité d’organisation de France 2025 s’est exprimé auprès de quatre des six ateliers afin d’échanger et de répondre aux interrogations des dirigeants présents. "J’ai d’abord été rassuré sur le fait que la Fédération ne risquait rien sur le plan financier. C’était ma première préoccupation. Après, ça me paraît réalisable et en tout cas j’y crois et on fera tout pour que ça marche parce que je ne vois pas comment on pourrait se passer de ça", résumait l’un des trois coprésidents de Carcassonne XIII, Francis Camel.
Depuis l’annonce officielle et cet engagement de l’État, la crise en Ukraine et les répercussions économiques qui en découlent auront des conséquences directes sur la tenue de l’événement planétaire du XIII en 2025.
"Les personnes présentent ont toutes été rassurée par ce que France 2025 apportera à l’ensemble des territoires avec la mise à disposition d’apprentis qui sont des étudiants à Bac +3 et Bac +5", a expliqué le président Luc Lacoste, qui a rappelé que l’on y "verra plus clair après le 31 mars et la phase de sélection des villes".
En effet, l’État et la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs (DGES) recevront à cette date, le comité d’organisation de France 2025. L’État attend maintenant des preuves écrites des délibérés des conseils municipaux qui valideront les premières promesses des villes qui ont accepté d’être candidates à l’organisation des matches de la Coupe du monde. Une vingtaine de villes doivent maintenant apporter des garanties. Selon nos informations, de nombreux élus ont donné leur accord en amont des délibérations des conseils municipaux. Le budget de la Coupe du monde qui était initialement de 50 millions d’euros a été revu à la baisse à la demande de l’État à 35 millions.
Clairement, le Comité d’organisation est dans une phase critique par rapport au contexte économique auquel il doit faire face et ça va forcément basculer d’un côté ou de l’autre début avril. "On n’y renoncera pas pour la dynamique de notre sport, un sport pour tous et accessible à tous et c’est pour cette raison que l’on veut conserver France 2025 pour les hommes, les femmes, le fauteuil et les U19", appuie Luc Lacoste élu au mois d’octobre dernier vice-président de l’IRL (International Rugby League).
À un petit peu plus de deux ans de France 2025, les phases de qualification débuteront cet automne en Europe, Océanie et Amérique pour rejoindre les neuf pays qualifiés, dont la France, pays hôte. Le temps presse pour les organisateurs qui doivent maintenant valider les accords verbaux en actes, sous peine de voir l’État freiner des deux pieds le 31 mars prochain. Samedi, lors des états généraux, les membres du bureau exécutif de la FFR XIII se voulaient optimistes quant à la réalisation de France 2025.
Une Coupe du monde, organisée sur l’Hexagone est assurément une excellente chose pour tout le mouvement. Pour une discipline en souffrance en termes d’image et qui peine à accroître son nombre de licenciés tous les ans. Reste la réalité économique qui peut avoir raison de toutes les bonnes volontés et de toutes les meilleures résolutions du monde.
Enfin, il y a le volet sportif, avec une équipe de France qui doit exister au plus haut niveau et rivaliser avec les meilleures nations. Le 62-4 face aux Samoans cet automne, une semaine après le 42-18 contre l’Angleterre ne fait qu’accroître le fossé qui existe. Le vivier national ne va pas se multiplier d’ici deux ans et une Coupe du monde 2025 réussie, nécessite une équipe de France compétitive.