Le capitaine du MHR Yacouba Camara a été appelé par le staff du XV de France pour préparer le Tournoi des VI Nations. Une récompense logique. L'occasion pour lui de confier sur cette sélection, son nouveau casque et ses dernières prestations avec Montpellier, son club depuis 2017 et avec lequel il a dépassé les 100 matches.
Vous avez donc opté pour un casque depuis dix jours…
Il est joli hein ? On s’est beaucoup moqué de moi parce que je me suis déchiré un morceau d’oreille contre le Racing. Elle s’est fendue. Les docs ont préféré mettre de la colle plutôt que la recoudre. C’est un peu douloureux mais avec un strap et un casque, ça tient. J'ai donc dû m’entraîner avec ce truc toute la semaine dernière et jouer avec le week-end. J’espère pouvoir l’enlever dimanche.
Est-ce vous qui avez choisi ce modèle ?
J’ai pris le plus dégueulasse parce que je savais que ça allait faire rire. En plus, ça me fait vomir quand je l'attache sous le menton. Je le mets un peu en mode casque de l'armée, ça le fait bien, surtout quand je mets un manteau, c’est rigolo.
Après, en deuxième ligne, un casque peut être pratique. Les oreilles frottent pas mal…
Ah ouais… ça frotte, ça fait mal, mais bon. On s’y fait. Deuxième ligne, ça commence à me plaire. C’est un bon poste quand même, même si c’est dur, physique et que je n’ai pas encore tous les repères. Je sais que je dépanne et que les coaches comptent sur moi à ce poste au vu des blessés.
Puis vu l’évolution du poste, on est quand même loin du numéro 4 d’il y a vingt ans.
Complètement. Numéro 4, ça a vraiment changé, ce sont plus des profils de troisième ligne. Par contre, le 5, c'est toujours pareil… Donc quand je porte le numéro 5, j’essaie d’être plus imposant (rire).
D'ailleurs, saviez-vous qu’à chaque fois que je fais une interview, je me pète la semaine suivante (sourire) ?
Vous avez fait tous les matches du Top 14 depuis le début de saison. Ça va ?
Arf, un peu fatigué. Mais après, tu trouves rapidement le rythme de l’enchaînement des matches. C’est plaisant de jouer aussi souvent mais c’est aussi un peu fatigant. On est qu’à mi-saison, il en reste encore des matches…
Surtout que vous ne vous économisez pas sur le terrain. Les kinés s’occupent bien de vous ? Vous massent bien ?
À vrai dire, je déteste les massages. Je fais quelques bains froids mais ce n’est pas le top. Après, je dors bien, je mange bien. C’est déjà une grosse partie de ma récupération.
Vous semblez libéré de vos pépins physiques qui vous ont parfois handicapés. Comment l’expliquez-vous ?
Saviez-vous qu’à chaque fois que je fais une interview, je me pète la semaine suivante (sourire) ? Nan, en vrai, retrouver son niveau, jouer sans être blessé, c'est plaisant. Pour l'instant, tout va bien.
Je savais que le staff gardait un œil sur moi
Et derrière, vous êtes retenu avec l’équipe de France. Est-ce une juste récompense ?
C’est une bonne chose. C’est un objectif hein, je m’entraîne tous les jours pour. J’essaie d’être performant avec Montpellier pour toucher le Graal. Je suis convoqué, c’est bien. Maintenant, il reste encore des étapes, je ne me presse pas.
Vous n’avez plus joué pour les Bleus depuis septembre 2019. Est-ce que le temps paraît long ?
Ça faisait quatre saisons que je n’avais pas été appelé, sauf quand il y avait quelques blessés ou cas de Covid. Mais je savais que le staff gardait un œil sur moi. Quand il passe dans les clubs, il continue de me consulter. Je suis content d’être appelé après quatre ans. C’est top.
Qu’est-ce qui justifie votre absence à votre avis ? Est-ce que le fait de ne pas annoncer en touche vous porte préjudice ?
Je ne sais pas. Je pense qu’il y a plusieurs critères, des choses à travailler. J’ai juste eu le coup de fil des entraîneurs pour m’annoncer la nouvelle. Maintenant, je préfère me concentrer sur le match de ce week-end avec mon club. On verra la semaine prochaine ce qu’ils attendent de moi et comment ils voient les choses dans le futur.
La Coupe du monde en France, forcément, est un dans coin de votre tête…
Oui bien sûr. Attendez… Une Coupe du monde en France, une équipe qui marche, pourquoi pas quoi. Après, on sait que la concurrence est rude à ce poste-là. Il faut gratter, bosser comme un chien parce que les autres ne vont pas laisser leur part. Moi, ce que je souhaite, c’est que l’équipe de France soit championne du monde. Que j’y sois ou pas, ce n’est pas important. Je veux que les mecs touchent le Graal parce qu’ils le méritent.
Depuis votre arrivée en 2017, êtes-vous à votre meilleur niveau ?
Je ne sais pas du tout. Franchement, je me sens bien. J’ai des responsabilités que Philippe m’a données, je dois avoir cette exemplarité sur le terrain. Je dois m’occuper de mes gars. C’est un ensemble. Moi qui suis de base un soldat et qui ne parle pas beaucoup, j’ai appris à être ce leader. Mais bon, je sais qu’au fond, je reste ce joueur qui est là pour l’équipe avant tout.
Yacouba qui s’occupe de ses gars, ça donne quoi ?
Il y a besoin de les mobiliser, leur dire des choses quand c’est positif ou négatif. Le rôle d’un capitaine quoi, emmener ses troupes au plus haut. Et ça, je l’ai appris au fur et à mesure avec tous les grands capitaines que j’ai côtoyés, l’expérience qu’ils m’ont transmise.
Vous avez déjà poussé une gueulante ?
Oui, bien sûr. Ça arrive hein. Quand on n’est pas bon, parfois, il faut. Ce n’est pas mon style de gueuler. Surtout que tout le monde peut passer à côté. Mais des fois, un petit coup de fouet permet de repartir. Même moi, des fois, j’ai besoin d’une grosse remise en question. C’est ce qui fait un homme et un sportif de haut niveau, c’est d’avoir une remise en question permanente, qu’on gagne ou qu’on perde.
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