«Lucas a énormément faim. Il vient de passer trois mois avec l’Argentine, il s’est préparé comme un fou et il n’a pas eu une feuille de match, il n’a pas eu la chance de rejouer avec son pays. Il est revenu en forme et très énervé. Et cela se traduit par une belle entrée pour commencer, c’est tout bonus pour nous. »
Comme tout le stade Boniface, vendredi 16 septembre face à Oyonnax (26-15), l’entraîneur du Stade Montois Stéphane Prosper a pu voir que Lucas Mensa (26 ans) était bien de retour. Les spectateurs n’ont pas eu le temps de regretter la sortie à la pause de Wame Naituvi (déchirure aux ischio-jambiers)qu’ils…
Comme tout le stade Boniface, vendredi 16 septembre face à Oyonnax (26-15), l’entraîneur du Stade Montois Stéphane Prosper a pu voir que Lucas Mensa (26 ans) était bien de retour. Les spectateurs n’ont pas eu le temps de regretter la sortie à la pause de Wame Naituvi (déchirure aux ischio-jambiers) qu’ils ont pu apprécier l’entrée fracassante d’une autre de leur pépite. Quatre minutes après son apparition sur la pelouse, le trois-quarts centre (1,83 m, 94 kg), pour son troisième ballon, slalome dans la meilleure défense du championnat (à ce moment-là), élimine six défenseurs et perce de la ligne médiane jusque dans les 22 mètres adverses.
« J’avais énormément envie de jouer et d’aider l’équipe à confirmer son bon début de saison », explique le joueur débarqué dans les Landes en 2021.
Il faut dire que l’international argentin n’avait plus foulé une pelouse depuis… plus de trois mois et la défaite en match d’accession face à Perpignan (16-41). Parti avec les Pumas au début de l’été, Lucas Mensa a fait partie du groupe qui dispute actuellement le Rugby Championship, sans jouer la moindre minute.
« C’était une très belle expérience car on a gagné contre l’Australie (48-17) et les Blacks (18-25). Une victoire en Nouvelle-Zélande pour la première fois de notre histoire, c’était exceptionnel (le succès de l’an passé avait lieu en Australie, NDLR). J’étais 24e et donc dans la tribune. Je sais qu’il faut continuer à travailler pour que ça paye, car il y a énormément de concurrence, mais j’étais aussi déçu. C’est normal, car c’est compliqué de s’entraîner dur toute la semaine et de ne pas jouer le week-end. Mais c’est le sport. »
De nouveau absent du groupe face à l’Australie pour le dernier match du tournoi, ce samedi 24 septembre, le centre montois a donc décidé, conjointement avec le staff argentin, de rentrer dans les Landes. « Les entraînements étaient très durs donc j’étais en forme, mais j’avais besoin de jouer pour reprendre le rythme des matchs. »
Lucas Mensa dispute donc ses premiers entraînements de la saison avec le Stade Montois juste avant d’intégrer le groupe face à Oyonnax. Pilier des jaune et noir en 20121-2022 (23 matchs, 20 titularisations, 9 essais), l’Argentin enchaînera ce vendredi 23 septembre à Montauban (19 h 30) avec sa première titularisation cette saison. Et il sait qu’il est attendu, alors que Jules Even s’est particulièrement distingué sur les quatre premières journées à ce poste de premier centre. « Je suis content pour lui car c’est un mec qui bosse bien et qui est toujours positif, explique Lucas Mensa. Mais moi, je veux jouer titulaire à tous les matchs, je suis un compétiteur (rires). C’est bien d’avoir de la concurrence, ça monte le niveau des entraînements et cela nous oblige à être toujours à un bon niveau. »
« Lucas est un joueur talentueux, un international qui doit nous amener de la plus-value, explique le manager Patrick Milhet. Il est humble et c’est un gros travailleur, un joueur rugueux, qui aime les duels et jouer dans la défense. C’est un joueur qui veut toujours gagner, qui amène cette “grinta”, qui ne lâche rien et qui amène de la sérénité au milieu du terrain. »
« Il est plutôt réservé et devrait encore améliorer sa communication dans le jeu avec les joueurs autour de lui, poursuit Stéphane Prosper. Il y a aussi des joueurs autour de lui pour communiquer, organiser le jeu, Lucas prend le leadership par ce qu’il fait sur le terrain et par ses prestations. »
Pas étonnant donc que le Stade Montois cherche à prolonger le joueur, qui sera en fin de contrat à l’été 2023. Lui ne s’interdit rien, même si son « objectif est de jouer prochainement en Top 14 ». Avec la Coupe du monde 2023 en France « forcément dans un coin de (sa) tête », lui qui avait déjà participé au Mondial au Japon en 2019.
Avant ça, Lucas Mensa, qui connaît « tous les centres de Pro D2 » et qui « étudie le profil de (ses) adversaires, pour savoir ce qui l’attend le jour du match » – « à Montauban, Mathy, comme deuxième ouvreur, et Tupuola, un profil très costaud, qui va souvent tout droit mais qui est capable de faire des passes après contact » –, sait qu’il va devoir réitérer une saison du même acabit que le cru 2021-2022. Et montrer qu’il a toujours aussi faim sur un terrain. Une faim de Puma argentin.

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