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Janvier 18, 2023 3:09 pm (GMT)
by Paul Eddison
Frédéric Michalak faisait partie des rares joueurs qui donnaient envie aux enfants de jouer au rugby.
C’est sans doute le plus beau compliment qu’on peut faire à un joueur, et le meilleur réalisateur de l’histoire du XV de France avait réussi à transcender son sport.
Il était spectaculaire, extraordinaire, peu orthodoxe et avec une vision du jeu que beaucoup lui enviait.
Il n’avait pas encore 20 ans quand il a connu sa première sélection chez les Bleus, et depuis Michalak n’a rarement quitté le feu des projecteurs.
Michalak a terminé sa carrière internationale avec 436 points lors de ses 77 sélections. Chez les Bleus il a remporté le Tournoi à quatre reprises avec trois Grands Chelems à la clé, tandis qu’en club il a gagné trois Boucliers de Brennus et six Coupes d’Europe.

Mais en parlant uniquement de ses statistiques, on perd l’essentiel de ce qu’était Michalak. Lui, c’était un joueur qui puer le rugby.
Comme ses prédécesseurs en bleu, les Thomas Castaignède, Didier Cordoniou ou Jo Maso, Michalak voyait les actions bien avant ses co-équipiers et ses adversaires.

Si le ‘French flair’ est un concept un peu flou, pour l’expliquer, le plus facile serait sans doute de montrer 80 minutes de Michalak en action.
Il restera un des plus grands joueurs de l’histoire du XV de France, petit de taille mais avec un impact énorme sur le rugby français.
SES DÉBUTS
Michalak avait seulement 19 ans quand il a découvert le Tournoi, titulaire à la mêlée lors d’une victoire contre l’Italie en 2002.
Déjà il montrait sa capacité à alterner entre neuf et dix au plus haut niveau.
Beaucoup l’ont découvert lors de la Coupe du Monde en 2003, quand, à 21 ans, il était titulaire à l’ouverture chez les Bleus jusqu’en demi-finale. Sous une tempête à Sydney, il a souffert de comparaison avec Jonny Wilkinson.
Les deux joueurs se sont retrouvés à Toulon plus tard dans leurs carrières et malgré les différences qu’on leur projetait à l’époque, il y avait aussi des similitudes entre les deux.
Michalak le magicien était aussi un gros bosseur ; Wilkinson le métronome était capable de moments spectaculaires.
Le jeune Michalak était aussi un blagueur, notamment lors d’une interview en anglais en début de carrière quand il a laissé répondre son interprète à une question compliqué.

Si en 2002, il avait peu participé au Grand Chelem des Bleus, en jouant qu’un match, ce n’était pas le cas en 2004.
Lors de ce Tournoi, Michalak et Jean-Baptiste Elissalde, son compère à la charnière au Stade Toulousain, avait innové en alternant entre les deux postes.
Cette capacité à jouer les deux rôles a permis aux Français de déstabiliser les défenses et même quand Elissalde s’est blessé, Michalak a vite trouvé ses repères aux côtés de Dimitri Yachvili pour un déplacement en Écosse puis une dernière victoire lors d’un Crunch à Paris.
UN DÉPART DANS LE SUD
Par moments, la polyvalence de Michalak a compté contre lui, avec certains qui assuraient qu’il était un demi de mêlée, d’autres qui étaient sûrs que c’était un pur dix.
Sa vision du jeu lui a attiré autant de supporteurs que de détracteurs, mais même pendant des périodes un peu plus compliquées, il était quand-même décisif. On pense notamment à ce petit coup de pied par-dessus pour Florian Fritz en 2006 lors du dernier match contre le pays de Galles pour remporter un nouveau titre dans le Tournoi – le troisième en cinq ans pour les Bleus.
Malgré ce succès, Michalak avait besoin de changer d’air, et il a quitté non seulement Toulouse, mais la France aussi, avec un départ chez les Sharks de Durban en Afrique du Sud.
Michalak
Là-bas il a remporté la Currie Cup dans un premier temps, et puis lors d’un deuxième passage avec le club, il est même arrivé en finale de Super Rugby. Lors de la deuxième partie de sa carrière, il a remporté trois titres de champion d’Europe avec le RC Toulon.
Entre ses deux passages en Afrique du Sud, il est revenu et a remporté un troisième Grand Chelem, avec trois entrées dans le Tournoi de 2010.
Puis en 2012, il a retrouvé une place de titulaire chez les Bleus, au point d’être nommé pour le titre de Meilleur Joueur de l’Année par World Rugby.
Michalak
LA RETRAITE ET LA SUITE
Michalak a terminé sa carrière sur une troisième Coupe du Monde en 2015, avant de prendre sa retraite en club en 2018.
Depuis, il a travaillé avec le staff à Lyon, son dernier club, dans le rugby à XIII en Australie et maintenant avec le RCT.
Il est également devenu actionnaire majoritaire à Blagnac, à côté de Toulouse. Il avait prévu de rester dans le rugby, et pour ceux qui l’ont vu jouer, c’est une bonne chose.

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