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TOP 14 – L’interminable bloc de dix matchs du Top 14 est terminé. Après soixante-dix rencontres au total, un premier bilan s’impose. Toulouse assume son statut, Bordeaux-Bègles est en retard, ou le tube de l’automne bayonnais, voici les résultats du premier temps de passage du championnat.
Derrière l’ogre toulousain, le championnat n’a jamais été aussi serré. Après dix journées d’intenses batailles, la lutte pour le top 6 est extrêmement acharnée. Les Bordelais, onzièmes, sont seulement à six points de La Rochelle, second. Trois équipes totalisent d’ailleurs vingt-six points (La Rochelle, le Stade français et le Racing 92). Un constat qui amène chaque équipe dans ce gotha à être plus ou moins satisfaite de leur début de saison. Comme prévu, dix équipes vont ferrailler pour décrocher une place dans les six premiers. Une bataille qui devrait s’intensifier à mesure que la saison avancera…
Les Rouge et Noir étaient attendus, ils ont répondu. Après une saison blanche, sans même disputer de finale, Toulouse est revenu pied au plancher pour ce début de championnat. Très vite privés de François Cros et Romain Ntamack, lors de la deuxième journée, les Toulousains ont réalisé un début de saison canon. Avec sept victoires, un match nul et deux défaites, les protégés d’Ugo Mola sont seuls en tête, avec neuf points d’avance sur La Rochelle, deuxième.
La seule tache dans le parcours des Rouge et Noir réside évidemment dans la période de doublons. Amputés de leurs internationaux, les Haut-Garonnais se sont inclinés à Bayonne et ont obtenu les deux points du match nul contre le Stade français. Une baisse de régime qui aurait pu toutefois s’empirer après deux entames de match ratées. Mais l’essentiel est là, Toulouse caracole en tête avant de se déplacer à Lyon, le 27 novembre.
Les hommes de la capitale ont déjoué tous les pronostics. Onzièmes la saison passée, les Parisiens avaient perdu Ngani Laumape et Waisea au centre de leur attaque. En octobre dernier, l’arrivée du duo Labit-Ghezal se confirmait au détriment de Gonzalo Quesada. Mais il a fallu d’une spectaculaire remontée à Pau pour faire basculer le début de saison parisien dans l’euphorie. Depuis l’essai salvateur d’Harry Glover au Hameau, les Soldats roses n’ont perdu qu’une fois (à Montpellier), avec notamment un bon match nul obtenu sur la pelouse toulousaine.
Avec vingt-six points en poche, les Parisiens sont en avance sur leurs temps de passage, avec la bonne intégration de Jeremy Ward, un bon début de saison de Paul Gabrillagues et une défense de fer retrouvée. Les hommes de la capitale auront ainsi l’occasion de prolonger leur état de grâce face à Toulon, après la trêve internationale.
L’ambiance est un peu plus morose en Gironde. Pour la quatrième saison de Christophe Urios à la tête de Bordeaux-Bègles, les résultats ne sont pour l’instant pas à la hauteur des trois précédentes. Les Bordelais sont toujours dans l’attente de voir le dossier Jalibert être réglé et souffrent d’une pénurie de blessés en troisième ligne (Miquel, Petti, Vergnes-Taillefer). Malgré tout, les Girondins ont signé leurs deux meilleures performances face à Toulouse, en début de saison, contre le Racing 92 et à Clermont, trois candidats aux phases finales.
Un motif d’espoir toutefois gâché par une lourde défaite à Pau (33-7). Onzièmes après dix journées, les Bordelais ont gaspillé plusieurs cartouches mais ne sont pas décrochés au classement. Prochaine rencontre à Perpignan, dans l’ambiance hostile d’Aimé-Giral, idéal pour resserrer le groupe ?
C’est la grande surprise de ce début de saison. Le promu bayonnais impressionne depuis le début de saison avec un séduisant bilan de six victoires pour quatre défaites. Avec un recrutement payant d’expérimentés (Lopez, Machenaud, Bosch, Buliruarua…), les Basques terminent ce premier bloc invaincu, avec un authentique exploit réalisé sur la pelouse de Clermont. Sixième, avec vingt-cinq points, l’Aviron a creusé un premier trou sur ses opposants au maintien, avec six unités d’avance sur Pau, et onze sur Perpignan premier relégable.
Pour Grégory Patat et ses hommes, pas question pour autant de parler d’une éventuelle qualification dans les six. La mission des Basques reste la même : se maintenir le plus tôt possible “pour éviter des grandes frayeurs en fin de saison” clame Denis Marchois.
Pour Brive, il y a urgence. Après les départs de Kamicamica, Fa’aso’o, les absences de Bruni et Hirèche, le CAB est actuellement dernier du championnat. Malgré une solide victoire bonifiée à Perpignan en début de saison, et un succès étriqué contre Bayonne, les Corréziens se sont séparés de Jeremy Davidson après une lourde défaite contre Toulouse. Avec trois défaites à domicile, le bilan est négatif après dix journées.
D’autant que les Coujoux auraient pu se relancer face à La Rochelle, sur une ultime pénalité de Laranjeira. Pire défense du championnat avec 283 points encaissés, le CAB doit se remettre la tête à l’endroit pour ne pas sombrer. Les Brivistes ne sont qu’à un point de Perpignan, barragiste. La reconquête devra commencer à Pau, le 26 novembre, face à un concurrent direct au maintien.