Vous n’avez plus rejoué depuis votre commotion subie lors du match à Angoulême (16-13) le 3 novembre. Comment allez-vous ?
Ça va mieux, je commence à voir le bout du tunnel. Quatre semaines sans rien faire, c’est un peu long. Les commotions, ce sont des blessures un peu particulières. Le staff médical commence malheureusement à en avoir un peu l’habitude. Du coup, ils ne prennent aucun risque. Ils prennent toutes les précautions pour que ça aille mieux rapidement. Après deux semaines sans rien faire qui m’ont paru un peu longues, j’ai pu reprendre l’entraînement depuis quinze jours. Je suis content parce que ça va beaucoup mieux.
Avez-vous été inquiet pour votre santé ?
Durant la première semaine après le match à Angoulême, je n’étais…
Ça va mieux, je commence à voir le bout du tunnel. Quatre semaines sans rien faire, c’est un peu long. Les commotions, ce sont des blessures un peu particulières. Le staff médical commence malheureusement à en avoir un peu l’habitude. Du coup, ils ne prennent aucun risque. Ils prennent toutes les précautions pour que ça aille mieux rapidement. Après deux semaines sans rien faire qui m’ont paru un peu longues, j’ai pu reprendre l’entraînement depuis quinze jours. Je suis content parce que ça va beaucoup mieux.
Avez-vous été inquiet pour votre santé ?
Durant la première semaine après le match à Angoulême, je n’étais pas bien dès que je bougeais. Même en conduisant, c’était difficile. Je suis rentré chez mes parents à Aire-sur-Adour, une heure de route m’a paru le bout du monde. J’avais une grosse fatigue et un mal à la tête au moindre effort. Dès que je faisais un peu de vélo ou de la course, je n’étais pas bien derrière pendant une heure. On en a parlé avec Zak Farrance qui avait aussi subi une commotion avant moi. C’est un peu inquiétant quand même, ça fait réfléchir.
Votre absence a coïncidé avec une période où les résultats ont été moins bons. Comment l’avez-vous vécu ?
C’était un peu compliqué de ne pas pouvoir aider les joueurs et le staff. J’étais quand même en contact direct avec le groupe, on mangeait ensemble. J’ai pu conseiller les mecs, les rassurer et les aider à garder le moral. Mais j’étais un peu à l’écart quand ils jouaient, ce sont des moments difficiles. J’ai quand même vu un groupe appliqué et concentré. C’est une période un peu compliquée. Cette défaite contre Béziers (13-14) nous a mis un petit coup sur la tête. Mais on ne doute pas de nos forces.
Comment expliquez-vous ce « coup de mou » après un très bon deuxième bloc ?
Honnêtement, je ne sais. C’est un peu compliqué à analyser. Je pense qu’on retombe un peu dans nos travers de la saison dernière. On n’est pas sûr de nous, on est un peu fébrile sur le terrain. On a peur de mal faire, notamment à Armandie où on est crispés, alors que l’essentiel est de jouer. On oublie de se faire plaisir. On sait très bien que pour faire un bon résultat, ça passera par se faire plaisir et faire un match abouti offensivement. C’est juste un manque de confiance qu’il faut vite retrouver. On est neutre trop facilement.
Pourquoi ?
Je ne sais pas, on travaille pourtant très bien la semaine. On a du mal à mettre notre jeu en place. Mais je pense que c’est juste dans les têtes. Il y a aussi la touche qui est révélatrice de ce manque de confiance. Tout se passe bien dans la semaine, on travaille très bien à l’entraînement. Et le week-end, on se liquéfie un petit peu, on n’arrive pas à prendre les bonnes décisions quand il le faut. C’est un peu révélateur de l’état d’esprit du groupe. On est une équipe en construction qui n’a pas encore confiance pleinement en elle.
L’arrivée d’un joueur comme Elton Jantjies peut-elle justement apporter cette confiance, s’il retrouve son meilleur niveau ?
Le rugby, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas… C’est une plus-value pour le club, pour le groupe et nos jeunes qui vont apprendre de lui. J’espère qu’il va vite s’intégrer et se plaire ici. Ça va lui faire bizarre de passer de Kolisi à Vincent Farré ou de Faf de Klerk à nos jeunes ! Ce type de joueur peut effectivement amener de la confiance, rassurer les mecs autour de lui. Derrière, on a pas mal de joueurs étrangers, ça peut faciliter la communication, notamment avec Sonatane (Takulua) qu’il connaît déjà. J’espère qu’il va nous apporter cette sérénité qu’il nous manque.
Il manquait aussi quasiment tous les leaders de touche lors du dernier match. Cela peut-il expliquer cette défaillance dans ce secteur ?
Non. Il y a Joe (Maksymiw) qui est autant un leader que moi ou Antoine (Erbani). Il y avait aussi Corentin (Vernet) sur le banc pour qui la touche est son point fort. La touche, ça se joue à un petit détail. Quand ça ne va pas, ça ne va vraiment pas. C’est soit un lancer un peu compliqué, soit un problème de timing… Ce n’est pas forcément la faute d’un joueur en particulier, c’est plutôt un collectif qui ne va pas. On travaille pourtant bien la semaine. Le week-end, il faut qu’on prenne nos responsabilités dans ce secteur et qu’on performe.
Votre voyage à Nevers, l’année dernière à la même époque, s’était soldé par une lourde défaite (41-8). Cela est-il une source de motivation supplémentaire pour finir cette phase aller sur une bonne note ?
Bien sûr qu’on a toujours cette défaite dans un coin de la tête, même si c’était la saison dernière. Nevers est une équipe compliquée, rude, notamment à domicile. On est revanchard pour ce dernier match de l’année, même si les saisons sont différentes. C’est un match important pour nous, d’abord parce qu’on n’a pas envie de gâcher tout le travail qu’on a fait jusqu’à présent. Je préférerais être dans le top 6 à Noël. Je me souviens du repas de famille de l’année dernière, c’était un peu compliqué. Donc on n’a pas envie de tout gâcher.
Vous êtes donc au pied du mur avant ce dernier match de l’année à Nevers ?
Maintenant qu’on a goûté au top 6, on a envie d’y rester. On sait que ça passera par une victoire à Nevers, même si on n’est pas favori sur ce match. Nevers est une très bonne équipe. On est lucide, on sait que ça va être compliqué, mais ça ne nous empêche pas d’être ambitieux. On va essayer de rester dans ce top 6.