«On repart à zéro, c’est une autre saison qui démarre. On va travailler très fort durant trois semaines. Peut-être que les joueurs auront les jambes lourdes, mais c’est voulu et c’est calculé, en se projetant sur l’avenir. C’est un choix, mais il faut aussi gagner les matchs et ramener des points. » Malgré les quatre victoires d’affilée pour finir 2022, qui ont permis au Stade Montois de terminer l’année à la deuxième place, Patrick Milhet, le manager des jaune et noir s’attendait à un début d’année très compliquée…
«On repart à zéro, c’est une autre saison qui démarre. On va travailler très fort durant trois semaines. Peut-être que les joueurs auront les jambes lourdes, mais c’est voulu et c’est calculé, en se projetant sur l’avenir. C’est un choix, mais il faut aussi gagner les matchs et ramener des points. » Malgré les quatre victoires d’affilée pour finir 2022, qui ont permis au Stade Montois de terminer l’année à la deuxième place, Patrick Milhet, le manager des jaune et noir s’attendait à un début d’année très compliquée en affrontant Aurillac et Massy.
Car après un barrage d’accession perdu mi-juin contre Perpignan et, donc, une fin de saison très tardive, le Stade Montois a eu une préparation écourtée. « On a trois semaines de retard depuis cet été et on a choisi de les combler maintenant. On espère que ce sera la rançon de la gloire et que ça va payer ces prochaines semaines. On va encore effectuer une grosse semaine à partir de lundi. Le plus important durant cette période hivernale, c’est de gagner nos matchs, même si ce soir, on n’a pas pris de plaisir. »
Le manager fait notamment référence à la petite victoire contre la lanterne rouge Massy (23-7) vendredi soir, avec énormément de fautes de main (10 en-avants) et l’incapacité de son équipe à marquer en fin de match, bien qu’en double supériorité numérique. « On n’a pas été à la hauteur de l’événement et dans l’incapacité de mettre notre jeu en place. Même si notre rugby n’est pas forcément agréable à regarder tous les week-ends, ce n’est pas grave, je préfère gagner les matchs. »
Car oui, le Stade Montois continue d’engranger. Certes il souffre, fait le dos rond, ne produit pas son meilleur jeu. Mais avec ce sixième succès de rang – ce qui ne lui était plus arrivé depuis le 27 mai 2012 et la finale de Pro D2 face à Pau (1) –, le club landais a renforcé sa place dans le top 6. Désormais seuls deuxièmes, Willie Du Plessis et ses coéquipiers comptent dix points d’avance sur le 7e (Vannes), contre seulement six points sur le 8e à la trêve. « Mais avec des matchs comme ce soir, on va continuer à ne parler que de top 6 », tempère Patrick Milhet, qui donne rendez-vous début mars pour y voir plus clair.
Après la trêve du week-end prochain, les jaune et noir vont en effet devoir se coltiner un gros menu, pour le premier bloc de la saison avec six rencontres d’affilée. Déplacements chez le leader Oyonnax, à Agen (4e) et Nevers (12e) et réceptions de Provence Rugby (9e), Vannes (7e) et Béziers (10e). « Après ces matchs-là, on pourra vraiment se positionner sur la suite de la saison et ce à quoi on peut prétendre. »
Notamment après le premier rendez-vous, jeudi 26 janvier dans l’Ain, chez un leader qui reste sur 12 victoires (dont les dix derniers matchs) et un nul, depuis sa défaite à… Mont-de-Marsan mi-septembre (26-15).
« On veut continuer sur ce rythme en mettant la pression sur nos concurrents, explique le talonneur Romain Latterrade. On va aller là-bas pour les faire chier et prendre des points. On veut que ce soit un match référence, comme on a su le faire à Vannes, alors qu’ils étaient en pleine forme, ou à Biarritz. Gagner à Oyonnax, peu de monde le fera alors ce serait forcément des points précieux. » D’autant que les joueurs de l’Ain, invaincus à domicile, ont empoché le bonus offensif lors de huit de leurs neuf matchs à domicile.
Un énorme test donc, pour que les vœux du mois de mai soient, eux aussi, exaucés.
(1) Lors de leur magnifique saison dernière (106 points), ils ont « seulement » enchaîné cinq succès de rang à deux reprises.