La surprise montoise. Les Landais achèvent la saison régulière à la 1re place de Pro D2, 106 points dans la besace. Ils ont gagné le droit de recevoir en demi-finale, dimanche 29 mai à 15 heures. Leur adversaire ? Le vainqueur du barrage entre Nevers et Carcassonne. L’autre demi-finaliste à s’éviter une semaine de rab était plus attendu. L’Aviron Bayonnais, favori du championnat, achève le marathon à la 2e place, devant Oyonnax qu’il retrouvera…
La surprise montoise. Les Landais achèvent la saison régulière à la 1re place de Pro D2, 106 points dans la besace. Ils ont gagné le droit de recevoir en demi-finale, dimanche 29 mai à 15 heures. Leur adversaire ? Le vainqueur du barrage entre Nevers et Carcassonne. L’autre demi-finaliste à s’éviter une semaine de rab était plus attendu. L’Aviron Bayonnais, favori du championnat, achève le marathon à la 2e place, devant Oyonnax qu’il retrouvera dans le dernier carré (29 mai à 17 heures), si toutefois les joueurs de l’Ain franchissent l’écueil Colomiers. Zoom sur le duo de tête et leur forme du moment.
Leader incontesté d’une phase régulière dont il n’a jamais quitté les deux premières places, le Stade Montois est-il pour autant la meilleure équipe actuelle de Pro D2 ? Le doute est permis. Qualifier ce championnat de marathon est un lieu commun, mais il faut bien admettre que les Landais ont baissé de pied à l’approche de la ligne d’arrivée, et que les corps couinent un peu de partout.
Après avoir enchaîné huit succès à la sortie de l’hiver, ils viennent de concéder deux défaites sur les trois dernières journées, à Colomiers (27-23) puis Aix, ce jeudi (26-13). Cette dernière, alors que l’équipe était largement remaniée, doit être relativisée, mais globalement, cela fait plusieurs semaines que les signaux ne sont pas tous positifs. « C’est un peu inquiétant parce que depuis Bayonne (succès 15-13 début avril, NDLR), on tâtonne un peu, admet l’ailier Julien Cabannes. Mais ce n’est pas évident parce qu’il y a pas mal de blessures, de rotations, donc c’est compliqué de garder du rythme. »
La casse dans l’effectif est le point noir à l’approche de ces phases finales. L’ouvreur/capitaine Du Plessis a notamment fini sa saison, comme, sans doute, l’ailier Naituvi, le facteur X des lignes arrières. D’autres joueurs majeurs ont aussi été touchés par des petits pépins qui ne devraient pas les empêcher d’être présents pour la demi-finale. Mais dans quel état physique ?
Pour l’heure, le staff montois ne tire pas la sonnette d’alarme, convaincu de pouvoir soigner les corps pendant la semaine de coupure, et que les têtes seront galvanisées par la première demi-finale jouée au stade Boniface depuis 2015. Mais si les Landais, invaincus à domicile, partiront favoris le 29 mai, ils devront se méfier de leur prochain adversaire : qu’il se nomme Nevers, l’une des équipes les plus régulières de Pro D2 ; ou Carcassonne, l’une des meilleures de la phase retour.
L’Aviron aussi a fait du match à Mont-de-Marsan le point de départ d’un nouveau cycle dans sa saison. Pour les Bayonnais, la tendance s’est inversée du bon côté. Malgré la défaite chez les Landais, les joueurs de Yannick Bru avaient eu « une attitude différente », celle du « vrai Bayonne, déterminé ». « Il n’y a que ceux qui ne connaissent rien au rugby qui n’ont pas vu que les joueurs avaient changé d’état d’esprit ces deux derniers mois », résumait, un brin revanchard, le manager de Bayonne en conférence de presse, ce jeudi.
Après 30 journées, l’Aviron pourra regarder depuis le canapé son futur adversaire se dépêtrer d’un Oyonnax – Colomiers forcément disputé. Bayonne pourra aussi scruter son infirmerie. Le pilier gauche Mathis Perchaud, touché à la cheville dans l’Aude devrait en partir, tout comme le pilier droit Tevita Tatafu, remis plus vite que prévu d’une entorse du ligament latéral interne. Du côté des absents récents, Uzair Cassiem, sorti à la 22e minute avec une côte froissée ce jeudi, ne souffrirait « que du cartilage » et pas de l’os. Les signaux devraient être au vert d’ici deux semaines. Le temps aussi pour Sireli Maqala de calmer les « quelques tensions ressenties au niveau des ischios ».
« Il va falloir bien calibrer notre préparation, en mettant du repos et aussi de l’intensité, programmait l’entraîneur de l’Aviron. Deux semaines sans jouer à ce moment de la saison, c’est important. Ce qui est certain, c’est que l’on a bien équilibré le temps de jeu des gars alors on va arriver avec un état de fraîcheur intéressant. » Forcément meilleur que celui des barragistes.
Colomiers, qui part en outsider à Oyonnax, avait infligé un 14-0 en quatre minutes pour vaincre l’Aviron (27-26, le 14 octobre). « Jamais de toute ma carrière je n’avais connu ça, disait Bru. La Pro D2 réserve toujours des surprises ». Alors gare aux favoris.