L’idée, c’était de bien finir 2022. Rester sur un bloc sans défaite juste avant celles de fin d’année. Sur une pelouse et un stade de Béziers taillés pour les ambitions du Biarritz Olympique, les Basques se sont pourtant rendus la tâche difficile. Comme si la hâte d’être en congés avait pris le dessus sur la dernière copie à rendre. Après un essai dans les premières minutes, ils ont laissé…
L’idée, c’était de bien finir 2022. Rester sur un bloc sans défaite juste avant celles de fin d’année. Sur une pelouse et un stade de Béziers taillés pour les ambitions du Biarritz Olympique, les Basques se sont pourtant rendus la tâche difficile. Comme si la hâte d’être en congés avait pris le dessus sur la dernière copie à rendre. Après un essai dans les premières minutes, ils ont laissé l’affiche à des Biterrois plus présents qu’eux. La mi-temps a fait du bien, le banc aussi mais l’imprécision et la plus grande envie locale a décidé du score final. Le point de bonus défensif fait office de maigre présent même si la position de second reste assurée. Pour un cadeau plus gros, il faudra peut-être attendre le printemps.
Le ton, c’est pourtant bien Biarritz qui l’a mis avec le choix de la touche après la première pénalité adverse. Le talonneur Sauveterre, un peu du coin par alliance, saute la passe pour son ailier Speight. Dans son registre de fonceur, le Fidjien percute la défense mais parvient à tendre le bras sur la ligne (0-5). Il fallait en profiter parce que ce seront les seuls points du premier acte pour les Biarrots. Cadot, Jonas et Perraux ont beau tenter de prendre les quelques rares intervalles qui s’ouvrent, l’agressivité biterroise gêne les Basques. Elle leur fait mal à chaque impact. Elle les pousse à la faute (cinq pénalités contre une sur la première période).
Ces erreurs sont immédiatement sanctionnées par le pied d’Uruty qui ramène les siens au score et les fait même passer devant (6-5, 16e puis 9-5, 36e). Il n’y a bien que ça pour occuper le public dans un match qui peine à trouver un rythme. Le BO tombe dans cette mollesse et ne se trouve pas. Malgré deux touches et une mêlée perdues un peu bêtement, des erreurs au sol, du jeu au pied mis à mal et un en-avant sur une passe sans pression, les rouge et blanc s’en sortent quand même au bon moment.
Par deux fois, ils font le bon geste pour stopper une attaque biterroise se rapprochant de leur ligne. D’abord par un grattage de Dyer, la classique (28e), puis par une bonne défense au sol qui permet de récupérer le ballon (33e). De quoi faire naître ce sentiment de frustration à Béziers. Un sentiment que beaucoup d’adversaires du BO ont connu sur cette première partie de saison.
On peut deviner que les mots de Shaun Sowerby ont été un peu salés à la mi-temps. La charnière est changée à la 50e, Jonas continue de mettre le feu dans la défense de Béziers mais tout n’est pas encore remis sur les bons rails. Comme cette bonne mêlée à quelques mètres des poteaux finalement sanctionnée (53e). Pas si frustrés que ça, les Biterrois.
Pourtant ils se gâchent une nouvelle grosse occasion enclenchée par l’arrière Malié mais sur le regroupement suivant, la passe du 9 n’est pour personne. C’est alors toute la défense basque qui regagne les mètres perdus (60e). Elle fait mieux que ça. Après une touche, dans les cinq mètres héraultais, le jeu se met en place. Jalagonia sort d’un ruck et se fait la malle jusqu’à la ligne. Il est repris juste devant mais un avantage avait été sifflé. Les Biarrots la joue à la main et Jalagonia recommence son numéro, cette fois-ci jusque dans l’en-but (12-9, 64e).
La recette basque habituelle semble être en marche. Après avoir fait le dos rond pendant une mi-temps en restant au contact, le BO reprend les devants et coupe les pattes de son adversaire. Mais cette fois, il ne semble pas prêt à la subir. Après une bonne séquence, Béziers repasse devant sur ballon porté. À la conclusion, l’un de ses plus valeureux soldats, le talonneur maison Esteriola (14-9, 70e). Les deux équipes vont s’accrocher jusqu’au bout. Ça tombe bien, elles y sont habitués. Malheureusement pour les visiteurs, l’erreur bête fait son retour avec un léger geste de Carella sur l’ailier biterrois Lorre et donne trois points de plus (17-12, 75e). Biarritz ne reviendra pas.