Grand soleil, 20 degrés, 200 personnes à l’entraînement de ce vendredi …
Grand soleil, 20 degrés, 200 personnes à l’entraînement de ce vendredi : il y a de quoi être détendu à Bayonne. Surtout quand on occupe la sixième place du championnat. Le manager Grégory Patat avait lui aussi le sourire. Peut-être parce que nous n’étions qu’à la veille du dernier choc de l’année à domicile pour l’Aviron, le premier de la phase retour.
Ce samedi, dans un fauteuil que leur envie l’adversaire du jour, ses joueurs accueillent le RC Toulon (8e), en ouverture des festivités du réveillon (15 heures). En attendant 2023, les Basques siègent à la table VIP, notamment grâce à six victoires en six réceptions à Jean-Dauger. Une septième est attendue. Ça serait tout de suite moins chic de perdre une coupe à la main.
Qu’est-ce qui a changé depuis le premier match de la saison, perdu à Toulon (40-25) ?
Je vous donnerai la réponse après le match (sourire). Ce qui a changé… C’est une équipe qui est actuellement sixième de Top 14 et qui a su faire face à de gros défis.
Sentez-vous l’atmosphère festive autour de cette rencontre ?
On commence à la ressentir. Tout le monde nous parle de ce match. On nous a pas mal sollicités pour avoir des places, elles se font rares ici ! Ça va être une rencontre particulière face à Toulon, une équipe multi-titrées. Il y a un bon match à jouer en cette fin d’année.
Y a-t-il une pression supplémentaire à poursuivre votre série d’invincibilité à Jean-Dauger ?
Je vais un peu me répéter. La seule pression est de ne pas mouiller le maillot et de ne pas être présent dans l’investissement et dans l’intensité que va nécessiter le match. Le résultat sera ce qu’il sera. On ne regarde pas le classement. On sait que toutes les équipes sont homogènes, que c’est très serré et que la marge de manœuvre est réduite. La seule pression qu’on a, c’est de passer à côté. On est dans une période délicate avec des semaines courtes. Les joueurs sont sortis des repas familiaux, de petites fêtes. C’est difficile d’évaluer les semaines d’entraînement et à quoi va ressembler le match du samedi. Il y a tellement de paramètres. On va se servir de cette atmosphère, de ce que l’on a fait depuis le début de la saison pour performer encore.
Vous attendez-vous à un Toulon différent du début de saison ?
Non. Il y a de fortes individualités. Si on leur laisse des espaces et le monopole du ballon, on va prendre des scuds et des panzers dans la tête toute l’après-midi. Ils ont gagné deux fois à l’extérieur. Je crois qu’il y avait 21-0 au bout de 10 minutes à Pau et ils les ont explosés sur leur conquête (NDLR : victoire 17-34). Et le second, ils l’ont gagné (au Stade Français, 12-17) avec le même scénario que face à nous au match aller : ils marquent 17 points suite à un carton jaune pris par l’adversaire. On connaît la valeur de cette équipe. Ce n’est pas normal qu’elle soit à cette place, on le sait. Maintenant, place au jeu.
Ce match aller avec deux cartons jaunes avait particulièrement marqué le groupe sur la discipline…
En effet. Je reviens sur la marge de manœuvre que l’on a. On voit qu’à l’extérieur, si on concède des cartons jaunes, c’est qu’on subit. On peut alors être sanctionné sur l’accumulation. Ou une erreur individuelle d’un mec peut fortement nous fragiliser. Ça, c’est le constat. Maintenant, de mémoire, je crois qu’on n’a pas pris de carton jaune à Jean-Dauger (NDLR : 2 en réalité. Cotet face à La Rochelle et Van Jaarsveld contre le Stade Toulousain).
Craignez-vous un aspect de leur jeu en particulier ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : leur mêlée roule sur tout le monde (sourire) avec quatre pénalités acquises par match. Les autres équipes en sont loin. Du Toulon, quoi. Toulon n’a pas changé. C’est un gros combat d’avants avec une intensité très impressionnante.
Le combat et le jeu d’avants font aussi partie des certitudes bayonnaises depuis le début de saison…
Oui, on a nos armes. On va lutter avec et on va accepter le défi.
Parmi vos avants, on trouve des recrues que vous avez fait venir de Pro D2 (Cotet, Ceyte, Huguet…). Leur rapide adaptation vous surprend-elle ?
Je suis sensible à la composition d’un groupe et j’y attache une grande importance. J’estime qu’il faut des mecs expérimentés, des leaders, des soldats et des jeunes. C’est le premier postulat. Et je me suis aperçu que des joueurs de Pro D2 qui faisaient plus de 20 matchs par saison pouvaient être de très bons soldats de ce Top 14. À partir de là, je suis allé les chercher mais c’est vrai que pour certains, je ne m’attendais pas à ce que ça aille aussi vite. Pourquoi ça va aussi vite ? Parce que leurs objectifs personnels sont en adéquation avec ceux du club. Ils savent qu’ici, ils ne peuvent pas tricher. Ce sont des soldats, ils n’ont pas l’habitude de tricher dans les tâches basses. Ils sont donc à l’endroit idéal pour performer et s’épanouir rapidement.

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