« Sincèrement, on ne s’y était pas préparés. » C’est en ces termes que Patrick Milhet, manager du Stade Montois a mentionné, à l’issue de la défaite de ses hommes en finale contre Bayonne (49-20), le barrage d’accession au Top 14 à venir contre Perpignan, 13ede l’élite à l’issue de la phase régulière. Le match contre l’Aviron, que les Stadistes espéraient être le dernier d’une saison magnifique, a fait éclater au grand jour des lacunes jaune et noir parfois entraperçues en championnat, mais toujours corrigées. À l’inverse, les Catalans ont bouclé l’exercice avec un succès de prestige (22-15)…
« Sincèrement, on ne s’y était pas préparés. » C’est en ces termes que Patrick Milhet, manager du Stade Montois a mentionné, à l’issue de la défaite de ses hommes en finale contre Bayonne (49-20), le barrage d’accession au Top 14 à venir contre Perpignan, 13e de l’élite à l’issue de la phase régulière. Le match contre l’Aviron, que les Stadistes espéraient être le dernier d’une saison magnifique, a fait éclater au grand jour des lacunes jaune et noir parfois entraperçues en championnat, mais toujours corrigées. À l’inverse, les Catalans ont bouclé l’exercice avec un succès de prestige (22-15) contre Bordeaux, 3e, et se rendront en fin de semaine à Boniface avec le couteau entre les dents.
« On va essayer nous aussi d’être ‘‘À jamais les premiers’’ », a glissé l’entraîneur perpignanais Patrick Arlettaz, référence directe à l’Olympique de Marseille sacré en Ligue des champions de football en 1993. « Aucun club de Top 14 n’a jamais remporté l’access match. On va se dire qu’on veut être à jamais les premiers à l’avoir fait. » Une attitude volontaire, sûre d’elle, combative. À l’image de ce que l’USAP a montré sur son terrain d’Aimé-Giral face à des Bordelais décidément à la peine en cette fin de phase régulière, et qui n’a pas su endiguer les ardeurs catalanes, perdant ainsi l’occasion de se hisser directement en demi-finale.
Perpignan aurait même pu espérer quitter la place de barragiste si le Stade Français s’était, dans le même temps, un tant soit peu appliqué face à Brive, 12e. Qu’importe. Depuis le début de la saison, les Usapistes, avant-dernier budget de Top 14, savaient que la saison serait rude et qu’ils étaient presque condamnés à la queue du classement.
L’important était surtout de ne pas terminer dernier, comme Biarritz, et ainsi filer illico en Pro D2. « L’access match est le plus probable en termes de pourcentage », confiait ainsi le demi de mêlée Tom Ecochard début avril. Son manager abondait : « Tous les matchs jusque-là doivent nous y préparer. » L’USAP s’est formatée depuis un moment à jouer ce barrage et se présentera à Mont-de-Marsan les valises pleines de confiance.
De quoi laisser craindre le pire pour une formation montoise passée complètement à côté de son sujet en finale face à Bayonne, et qui a semblé laisser filer le match aux alentours de l’heure de jeu. La cabane étant déjà tombée sur le chien jaune et noir, les ouailles de Patrick Milhet ont encaissé vingt points en autant de minutes, leur défense aux abois laissant filer à l’essai Maqala par deux fois puis Dolhagaray, pourtant pas le plus inspiré des ciel et blanc.
Avant cette finale et durant toute la fin de saison, joueurs et supporters montois n’ont eu de cesse de répéter que la montée en Top 14 n’était pas leur priorité, à l’inverse du sacre de champion de France de Pro D2, eux qui espèrent un titre depuis vingt ans et la victoire quasi-oubliée de 2002. Cette impression que rien ne comptait sauf le bouclier transparaissait dans les derniers instants du match contre Bayonne. Après son essai inscrit dans les ultimes secondes, Pablo Dimcheff tape en touche comme pour abréger le supplice de son équipe. L’arbitre rappelle aux jaune et noir qu’ils doivent encore tirer la transformation. Un exercice que les Stadistes laissent à leur vétéran, Carlos Muzzio, comme si le pilier jouait là son jubilé, et que le barrage à venir n’existait pas.
En conférence de presse d’après match, Patrick Milhet, les yeux dans le vide, a indiqué qu’il comptait faire largement tourner pour l’access match, contre un adversaire dont il ignorait alors l’identité. De quoi remercier tous ses joueurs en donnant du temps de jeu à ceux laissés pour compte lors de la finale ? Le manager s’en défend : « Ça a été un crève-cœur de faire l’équipe aujourd’hui, on avait 39 joueurs pour 23 places. Je pense qu’on va faire des rotations, amener de l’énergie, de la fraîcheur. »
Malgré la déception, le pilier montois Victor Laval refuse de laisser tomber. « Il faut se remobiliser pour le match d’accession dès demain (aujourd’hui, NDLR), a-t-il tonné. Il faut tourner la page, positiver et avancer. Ce groupe a un énorme caractère. Je pense qu’on se remet tous en question rapidement, c’est ce qui fait notre force. Peu importe l’équipe que le coach met, on est tous concernés. Ça tire tout le monde vers le haut. »
La déconvenue subie en finale contre Bayonne ne saurait faire oublier la folle saison de Mont-de-Marsan, premier de la phase régulière de Pro D2 avec 106 points. Devant leur public de Boniface, les Stadistes se doivent a minima de tenir la dragée haute à Perpignan. Et ainsi redonner l’éclat que mérite cette aventure jaune et noire 2021-2022.

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