Ces Nantaises et Nantais sont jeunes, motivés, athlétiques, fair-play… et partagent une passion pour un sport méconnu en France mais véritable institution en Irlande : le football gaélique. Rencontre.
Ces Nantaises et Nantais sont jeunes, athlétiques et ont pour passion une discipline méconnue en France mais sport national en Irlande : le football gaélique. Le Nantes Don Bosco football gaélique, plus grand club de France, propose un entraînement découverte vendredi 4 novembre.
Le sport national irlandais
« On trouve les premières traces du foot gaélique au XVe siècle », explique Mathieu Rivoallan, joueur et président du club nantais, le Nantes Don Bosco football gaélique. La Gaelic Athletic Association (GAA), fédération créée en 1885, est la plus grande organisation sportive d’Irlande. « Là-bas, le foot gaélique est le premier sport en nombre de licenciés, devant le rugby et le foot. Au stade de Croke Park, à Dublin, les matchs importants se jouent devant 80 000 spectateurs ! » Les joueurs évoluent sur des terrains de 140 mètres par 90, plus grands que des terrains de foot donc. Les buts sont un savant mélange de poteaux de rugby avec une barre transversale plus basse et un filet. À Nantes, le Don Bosco football gaélique a acheté ses propres buts et obtenu de pouvoir les installer sur le terrain de l’Éraudière, où ont lieu les entraînements.
Le plus grand club de France à Nantes
En France, on compte un millier de licenciés. Avec 85 joueurs (55 hommes et 30 femmes), le Nantes Don Bosco football gaélique est le premier club de France en effectif. Le club peut aussi s’enorgueillir d’être le seul club nantais champion d’Europe : mi-octobre, son équipe masculine (senior A) est devenue championne d’Europe après sa victoire contre le club hôte, La Corogne (0-6/0-1). À noter : l’ancien international de rugby Mirco Bergamasco, coach du Stade Nantais, a rejoint l’équipe du Nantes Don Bosco football gaélique.
Un sport très complet
La meilleure définition pour résumer sportivement le foot gaélique tient dans cette formule, selon Amandine Dranguet, joueuse et coach adjointe au Nantes Don Bosco football gaélique : « Des appuis comme au handball, des rebonds comme au basket, des poteaux comme au rugby et des tirs comme au foot. » Le foot gaélique se joue avec un ballon rond, des protège-dents, des crampons, des gants, à quinze contre quinze en Irlande. Et le plus souvent à neuf contre neuf en France, où il y a moins de joueurs. « C’est un sport très complet. On court, on saute, les actions sont très rapides : après un but, la balle repart dans le jeu immédiatement. »
Des règles à réapprendre
« Plus libre » que d’autres sports collectifs, le foot gaélique demande d’assimiler des règles complexes. « Quand un joueur se déplace, il doit respecter un système de pas, comme au hand, détaille Amandine Dranguet, joueuse et coach adjointe au Nantes Don Bosco football gaélique. Quatre pas, un rebond à la main puis possibilité de continuer à avancer avec quatre pas suivis d’un solo, une jongle au pied tout en courant ! » Avec deux façons de marquer : comme au foot, dans le but avec un gardien et au pied (3 points). Ou comme au rugby, au-dessus de la barre transversale, au pied ou à la main (1 point). Ni mêlée ni hors-jeu, ni tacle ni plaquage, mais le coup d’épaule est autorisé. « Il faut oublier toutes les habitudes des autres sports, réapprendre à coordonner ses gestes, explique Mathieu Rivoallan. C’est l’intensité d’un match de basket sur un terrain beaucoup plus grand ! »
Un esprit bon enfant
C’est la mentalité du foot gaélique qui fait la différence, confient d’une seule voix Amandine Dranguet, 25 ans, et Mathieu Rivoallan, 31 ans. « En Galice, pour les championnats d’Europe, nos adversaires nous ont fait une haie d’honneur quand on a gagné, raconte Amandine. On se connaît tous, on se respecte, on est solidaires. » Mathieu précise : « En Irlande, les joueurs professionnels de grands clubs peuvent avoir des contrats de sponsoring mais ne sont pas payés. »
Tous deux sont d’anciens joueurs de foot. Lui s’est essayé au foot gaélique en 2016 après avoir assisté à un match en Irlande. Elle y joue depuis trois ans, après une blessure au foot. Passionnés de sport collectif, ils cherchaient un rythme d’entraînements et de matchs plus compatible avec leurs activités professionnelles. Aujourd’hui, ils confient « un seul regret : ne pas avoir commencé plus tôt ! »
Deux rendez-vous au Nantes Don Bosco football gaélique : ce vendredi 4 novembre, à partir de 18 h 30, pour un entraînement jeunes découverte (ouvert aux 5-15 ans). Et samedi 19 novembre, pour le championnat de Bretagne homme en Division 1 : Lorient contre Rennes à 13 h 30, puis Nantes contre Liffré à 15 h 30. Au stade de l’Éraudière, 11, rue du Stade-de-la-Noue. Gratuit. www.nantesgaa.org

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