Après l’échec des négociations au sujet des économies prévues sur leurs tarifs dans le budget de la Sécurité sociale 2023, les biologistes ont appelé lundi soir à une grève reconductible de tous les laboratoires dès lundi prochain, le 14 novembre.
Un mois après le début du bras de fer, la grève générale et reconductible des biologistes a pour but de faire flancher le gouvernement. Après l’échec des négociations sur les économies prévues dans le budget de la Sécurité sociale 2023, les biologistes ont appelé ce lundi soir à une grève reconductible de tous les laboratoires dès le lundi 14 novembre. En réaction, dans un communiqué publié ce mardi, l’Assurance maladie a fait part de son «profond regret» après cette annonce.
Reçus ce lundi soir au siège de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) pour négocier le rabot annoncé par l’Etat de leurs moyens l’an prochain, quatre syndicats de l’Alliance de la Biologie Médicale (ABM), représentants les biologistes libéraux, «se sont heurtés à un mur» selon l’AFP. Dans un communiqué publié ce mardi, l’ABM a même fait part d’une économie plus forte et plus longue pour le secteur que celle initialement prévue dans le budget de la Sécurité sociale 2023.
Hier @Assur_Maladie a refusé de négocier et nous impose désormais un rabot de + d’1 md € sur 4 ans ! Contre ce projet d’asphyxie de la bio, nous répondons à l’appel à la #grève lancé par nos syndicats à compter du 14/11.@GabrielAttal @FrcsBraun prenez vos responsabilités ! pic.twitter.com/juCZyUilNT
— Groupe INOVIE (@GroupeInovie) November 8, 2022
Plutôt qu’une baisse de 180 millions d’euros annoncée à l’origine pour l’an prochain, le gouvernement planifierait une réduction de 1,276 milliard d’euros sur quatre ans. Dans le détail, selon l’ABM, l’Assurance maladie voudrait faire des économies de «280 millions d’euros en 2023, 332 millions en 2024, 332 millions en 2025 et 332 millions en 2026».
Après avoir usé à plusieurs reprises de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter les différentes parties du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement a dû gérer la colère des biologistes mi-octobre. Insatisfaits du manque de dialogue avec l’Etat sur ce sujet, ces derniers ont suspendu la transmission des données SI-DEP vers le gouvernement du jeudi 27 octobre au mercredi 2 novembre.
Une annonce jugée «inacceptable» sur franceinfo par Gabriel Attal, le ministre des comptes publics, assurant que les réalisations de tests de détection du Covid-19 «ont permis d’augmenter leur chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros». En réponse, le groupe Inovie, intégré à l’ABM, a évoqué «une démagogie pure» du ministre sur Twitter, indiquant que ce sont les «laboratoires de biologie médicale qui ont demandé au gouvernement de réduire les coûts des tests à l’époque».
Par ailleurs, ce sont les laboratoires de biologie médicale qui ont demandé au gouvernement de réduire le coût des tests à l’époque. Le quoiqu’il en coûte est de la responsabilité unique du gouvernement. https://t.co/uCnBTewS3g
— Groupe INOVIE (@GroupeInovie) November 7, 2022
D’après les données de la Cnam, le chiffre d’affaires des laboratoires a augmenté de 85 % lors de la pandémie, entre 2019 et 2021, pour atteindre plus de 9 milliards d’euros.
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