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Rugby Alors que la tournée automnale débute samedi, au Stade de France, face à l’Australie, le XV tricolore sait qu’il pourra compter sur son 3e ligne pour gratter des ballons et colmater les brèches.
«Mes parents m’ont appris qu’il fallait tout donner. » Dès qu’il entre sur un terrain, que ce soit avec le Stade Rochelais ou avec l’équipe de France, le 3e ligne centre Grégory Alldritt ne laisse en effet jamais sa part aux chiens. Dès samedi, face à l’Australie (21 heures, France 2), et une semaine plus tard face à l’Afrique du Sud, pour terminer face au Japon, le Franco-Britannique pourra donc, une fois encore, appliquer l’adage parental pour le bien de ses coéquipiers. Ce beau bébé (1,91 m pour 115 kg) formé au SA Condom 5, puis au FC Auch – où il a évolué notamment en cadet avec Antoine Dupont et Pierre Bourgarit (tiens, tiens…) – ira, casque à pointe, mettre sa tête hérissée de quelques mèches de cheveux là où peu iraient juste poser les mains. « Il est l’un des meilleurs joueurs au monde à son poste. Il a ébloui l’Europe de son talent, la saison dernière, avec La Rochelle, mais aussi sous le maillot du XV de France », explique son impressionnant partenaire en club, l’Australien Will Skelton, mais adversaire samedi.
Né le 23 mars 1997 à Condom-en-Armagnac d’un père écossais aux origines scandinaves et d’une mère italo-gasconne, Gregory a le rugby dans le sang, l’art du combat inné et le sens du sacrifice. « Pas un branle-panneau ! » comme on pourrait entendre dans les tribunes d’un stade du Sud-Ouest. À la question : « Comment appréhende-t-on un plaquage ? », sa réponse est sans appel : « Pendant un match, on n’appréhende pas, on ne réfléchit pas. On fait naturellement ce que l’on travaille chaque semaine. Tout va tellement vite qu’on n’a pas le temps de réfléchir, d’analyser la situation, de voir comment on va se positionner. C’est de l’instinct. Si on réfléchit, c’est déjà trop tard. »
Pas le temps d’attendre, donc, tout comme sa carrière. Apparu en 2019 pour la Coupe du monde, il fait très vite son trou en numéro 8, au point de mettre sur le banc Louis Picamoles. La suite est exponentielle. Titulaire en 3e ligne centre avec l’équipe de France lors du tournoi des Six-Nations 2020, il est par trois fois élu « homme du match », lors des victoires face à l’Angleterre (24-17), contre l’Italie (35-22) et, enfin, contre l’Irlande (35-27).
Un an plus tard, bis repetita placent. Il est encore nommé à trois reprises « homme du match » avec les Bleus, qui ratent d’un cheveu le titre de vainqueurs du tournoi. Fabien Galthié a fait de celui qui est devenu un vrai leader dans son club la pierre angulaire de son jeu défensif mis en place par le stratège Shaun Edwards. « J’essaie de me donner à 300 %, de ralentir les rucks, explique le Rochelais d’adoption. C’est mon job de 3e ligne. J’essaie de ne jamais m’arrêter. Pour moi, c’est la base du rugby. Quand on enfile le maillot, qu’on entre sur le terrain, il faut se vider sur le terrain. Il faut de l’engagement, que ce soit dans les courses ou dans les replis. »
Cette débauche d’énergie affichée à chaque match lui a valu, cette année, de remporter non seulement la Coupe d’Europe avec les Maritimes, mais aussi de décrocher son premier Grand Chelem avec le XV de France. « Une mauvaise journée, pour Greg Alldritt, c’est 7 sur 10 », glisse admiratif son manager à La Rochelle, l’Irlandais Ronan O’Gara. On frôle la note parfaite !
Et, comme un bonheur, ou un honneur, n’arrive jamais seul, il a été nommé récemment oscar d’argent par l’hebdomadaire Midi Olympique, laissant la première place à l’incontournable Antoine Dupont : « Je suis très heureux, très honoré de recevoir cette récompense, a-t-il déclaré. Ce n’est pas le premier, j’espère que ce ne sera pas le dernier. Je crois que ce trophée récompense la continuité et la progression du Stade Rochelais et de l’équipe de France. Évidemment, c’est une récompense individuelle, mais j’ai pleinement conscience que le rugby est un sport collectif et qu’il y a beaucoup de personnes derrière ce titre. » Exemple à suivre sur le terrain, il l’est aussi une fois sorti, de par sa modestie.
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