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Le Stade Français, après huit journées de Top 14, occupe la deuxième place du classement. © Photo : Julien De Rosa / AFP
Avant la rentrée des classes, le Stade Français possédait tout l’attirail du cancre : il sortait d’une année 2021-2022 quelconque et bouclée à une anonyme 11e place, son mercato ne faisait pas rêver grand monde et, même au sein du club, la confiance semblait faiblarde. « Notre objectif est de faire mieux (que la saison dernière), forcément, concédait Thomas Lombard, le directeur général du club à L’Équipe , début août. […] Dire qu’on va y parvenir, c’est peut-être beaucoup. Il faut déjà que nos joueurs évoluent à leur niveau, voire au-delà. »
Mais après le premier trimestre et avant de se déplacer à Montpellier ce samedi 29 octobre (17 h), les Parisiens, pas encore au niveau de l’élève modèle, ont obtenu des résultats encourageants. Après huit journées, ils occupent, contre toutes attentes, la deuxième place du classement, un point devant le troisième, La Rochelle, et neuf derrière le solide leader, Toulouse. Ce bon début de saison des soldats roses s’explique, notamment, par leur solidité à domicile. Ils sont toujours invaincus dans leur antre de Jean-Bouin (quatre victoires).
Un mental d’acier
Les joueurs de la capitale font, aussi, preuve de ressources mentales déroutantes. Sur la pelouse de Pau, lors de la septième journée, ils étaient menés 29-7 à la 65e minute. Alors qu’ils évoluaient à 14 contre 15 depuis l’exclusion du troisième ligne argentin Marcos Kremer (58e), ils ont complètement renversé la vapeur : ils ont inscrit trois essais dans le final (68’, 72’et 80’) pour finalement s’imposer d’un cheveu (29-31). C’est le seul succès hors de leur base pour le moment. Le Stade Français n’est pas la machine du Top 14 la mieux réglée. Son jeu est encore perfectible et il est souvent coupable de trous d’air durant les rencontres.
Les Parisiens ont aussi dû composer avec des remous internes. En poste depuis l’été 2020 – après un premier passage sur le banc rose entre 2013 et 2017, marqué par le gain du Bouclier de Brennus en 2015 -, l’Argentin Gonzola Quesada a appris, dans la presse, que son aventure allait s’achever au terme de cette saison.
Début octobre, le Midi Olympique a révélé que Laurent Labit et Karim Ghezal, respectivement en charge de l’attaque et de la touche du XV de France, allaient prendre en charge le Stade Français après la Coupe du monde 2023. De son côté, l’Équipe révélait que les relations entre le technicien et le directeur sportif Thomas Lombard étaient fraîches, voire glaciales. « C’est la pire semaine de ma carrière », avait-il livré, en conférence de presse, après la large victoire contre l’Usap (52-3). Avant de s’expliquer : « Apprendre mon départ par la presse, ça m’a fait mal. Quand j’ai téléchargé le journal dimanche soir, c’était même surréaliste. On m’a alors beaucoup sollicité pour prendre la parole mais je ne l’ai pas fait. Il y avait pourtant un décalage entre notre réalité et ce qui s’écrivait. En clair, j’ai peu dormi ces dernières nuits. […] À mes yeux, c’est plus propre de terminer une saison que j’ai commencée. Alors aujourd’hui, je mets de l’eau dans mon vin, même s’il va me falloir beaucoup de verres de vins pour avaler tout ça… »
L’Argentin Gonzalo Quesada va quitter son poste d’entraîneur du Stade Français à la fin de cette saison. © Photo : Franck Fife / AFP
Les sessions œnologie de l’ancien ouvreur se passent pour le mieux. Depuis ses déclarations, le Stade Français s’est imposé à Pau, donc, puis contre Brive (27-0), dimanche dernier. Au fil des rencontres, le groupe parisien semble se construire dans l’adversité et se forger une belle force collective. « Match après match, on passe des étapes, se félicitait le talonneur Mickaël Ivaldi, arrivé cet été en provenance de Lyon, après le succès contre le CAB. C’est vraiment positif. On est sur les bons rails. Aujourd’hui, le groupe travaille bien et vit bien ensemble. On a encore une marge de progression en attaque. On n’est pas au maximum mais on va l’être. On doit avoir de l’ambition, Paris va en avoir. »
L’Anglais Paul Gustard, entraîneur de la défense depuis l’intersaison, s’inscrivait dans le même registre. « Nous ne sommes pas une équipe de bas de tableau, demain (dimanche) nous serons sur le podium. On est là pour une raison, pas par hasard, on a beaucoup travaillé pour ça. »
Dans les prochaines semaines, le Stade Français va passer un test de croissance. Lors des deux journées qui se présentent, il se rendra sur la pelouse de Montpellier, champion en titre, puis de Toulouse, leader incontesté. Avant de recevoir Toulon puis La Rochelle, deux candidats au titre.
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Après ces quatre matches, les Parisiens, qui ne possèdent pas l’effectif le plus pléthorique ni le plus talentueux du Top 14, sauront de quel bois ils sont faits et ce qu’ils peuvent viser cette saison : rester dans le fond de la classe ou se rapprocher des têtes de la promo.
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