Suite à sa victoire face au Racing 92 (29-17), l’Union Bordeaux-Bègles n’a pas pu enchaîner un deuxième succès mais le match nul décroché à Clermont (23-23) marque les progrès du club girondin après un début de saison compliqué comme le souligne Maxime Lucu. Avec le sentiment du devoir accompli, le demi de mêlée rejoint Marcoussis pour préparer la tournée d’automne avec le XV de France en compagnie de cinq coéquipiers (Jalibert, Moefana, Uberti, Vergnes, Falatea) après le forfait de Buros (cuisse).
Que vous inspire ce match nul à Clermont (23-23) ?
C’est un mélange de sentiments. On est forcément satisfaits vu la prestation et l’endroit où on était quand on compare le début de saison des deux équipes. On était venu ici pour essayer de récupérer quelque chose. Vu la physionomie du match et les 14 points encaissés d’entrée, on est très contents de s’être accrochés pour décrocher 2 points au final. C’est un bel endroit pour se tester sur l’état d’esprit. On savait que Clermont était sur une dynamique très positive. Sur cette séquence défensive où à 20-16, on ne prend pas d’essai et on en marque un en suivant avec Madosh (Tambwe), c’est plus que positif. Il y a beaucoup de choses à corriger. On est aussi frustrés car on aurait peut-être mérité mieux. En tout cas, on a montré que l’UBB est encore là, malgré toutes les critiques qu’il y a eues après ce début de saison un peu raté.
C’est parce que le début de saison a été raté que vous vous contentez de ces 2 points à Clermont ?
Pas forcément, c’est plus par rapport à la physionomie du match. Revenir de 14-0 ou de 17-3, ce ne sont pas des choses faciles à faire à Clermont. C’est ce qu’on a fait, il faut retenir le positif et continuer dans ce qu’on est en train de faire depuis quelques semaines. Le début de saison n’était pas celui espéré avec cette première défaite à la maison (face à Toulouse) et ces matchs à l’extérieur un peu loupés. Mais il faut poursuivre sur ce chemin. L’état d’esprit est meilleur. Il faut confirmer.
Sentez-vous l’UBB sur le bon chemin ?
Oui, on monte en puissance et on se sent de mieux en mieux. Il y a encore des séquences à corriger qui ne demandent pas forcément de talent, notamment sur la discipline, mais c’est là où on a pêché à Lyon, Montpellier et Bayonne. Il fallait absolument qu’on corrige ce point aujourd’hui (samedi), on travaille très bien, il y avait tout pour que l’état d’esprit soit de retour. Sans rien lâcher, on a réussi à les mettre à mal sur des contres. Mais je retiens aussi qu’on a passé trente minutes dans leur camp et on n’a pas concrétisé. Il y a plein de facteurs qui font qu’on a été dans le dur. Si on veut gagner à l’extérieur, il faut être plus réaliste et on aurait pu se rendre le match plus facile.
Est-ce facile de rejoindre le XV de France et de laisser l’UBB dans des moments pareils ?
C’est toujours compliqué de lâcher les copains, on sait que ce sont des périodes difficiles. Mais personnellement, c’est quelque chose de bien. Aller en équipe de France, c’est toujours du bonus, ce sont des moments extraordinaires. Je sais que les copains travaillent bien et feront le boulot. La réception de Toulon dimanche (21 h 05) sera encore très importante, il faudra confirmer ces 2 points pris à Clermont. C’est sûr, il y aura deux matchs compliqués avec tous les départs mais nous ne sommes pas les seuls touchés.
Dans quel état d’esprit abordez-vous cette tournée d’automne avec les Bleus ?
Avec beaucoup de fierté, d’appétit et d’enthousiasme. Ce sont des matchs encore costauds qui nous attendent. On va se mesurer à ce qui se fait de très bien parmi les nations du Sud avec l’Australie et l’Afrique du Sud, avant de retrouver le Japon où on a eu énormément de difficultés en fin de saison (tournée d’été). Je suis content de retrouver ce groupe avec qui j’ai vécu de bons moments la saison dernière. Dans une carrière, il faut savoir les savourer. Je me suis trop posé de questions quand je montais à Marcoussis, maintenant que j’ai eu mes premiers maillots, je suis très excité de revivre ces moments.
Va-t-il vous falloir un peu de temps cette semaine pour passer du statut de titulaire indiscutable à l’UBB, à doublure d’Antoine Dupont chez les Bleus ?
Non, ce sont des choses qui sont claires dans ma tête, ça l’est aussi avec le staff. Je vais là-bas pour essayer d’aller chercher le plus de temps de jeu possible. Antoine (Dupont) sera là, il est le titulaire indiscutable, il faut juste travailler dans la complémentarité. Il n’y a pas de problème avec ça. Je suis déjà très content de retrouver Marcoussis. Tant que je réussis à intégrer les 23, je serai le plus heureux. Et sur les minutes qu’on me donnera, je ferai tout pour être à fond.

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