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Les autorités néo-zélandaises ont inséré une clause visant à protéger leur danse guerrière, propriété intellectuelle maorie, dans un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni.
Si les Néo-Zélandais plaisantent rarement lorsqu’il s’agit de jouer au rugby, ils semblent également avoir à cœur la protection de leur patrimoine culturel. Le média local 1 news révèle que les Kiwis ont négocié une clause étonnante dans un accord de libre-échange signé avec le Royaume-Uni début 2022. Elle a pour but de protéger le haka « Ka Mate », cette danse guerrière inventée au début des années 1800 par Te Rauparaha, chef de la tribu Ngati Toa, et popularisée dans le monde entier par les All Blacks, qui l’utilisent pour impressionner leurs adversaires avec chaque rencontre internationale.
L’accord serait pionnier dans la reconnaissance de la propriété intellectuelle maorie à l’étranger, même si la forme exacte qu’il prendra n’est pas encore bien connue. Il viserait en tout cas à empêcher les entreprises étrangères de l’exploiter à des fins commerciales. Les Néo-Zélandais ont régulièrement crié à l’appropriation culturelle ces dernières années, notamment lorsque l’ancien joueur de l’équipe d’Angleterre, Matt Dawson, avait fait la promotion d’une parodie de haka, la « hakarena », en préparation de la Coupe du monde 2015.
«Le haka est constamment mal utilisé parce que les gens n’ont pas le contexte, ils ne comprennent pas la profondeur du haka et son importance pour les Ngati Toa, a confié Kahu Ropata, leader des Ngati Toadit, à 1 news. Le haka parle de se frotter à plus fort que soi, et en tant que petite tribu, c’est essentiel pour nous. C’est notre héritage.»
En Nouvelle-Zélande, un dispositif légal existe déjà pour protéger le haka Ka Mate, le «Haka Ka Mate Attribution Act», qui crédite la tribu Ngati Toa à chaque fois que la danse est utilisée à des fins commerciales. L’accord avec le Royaume-Uni pourrait y ressembler, même si des doutes subsistent quant à la volonté des Britanniques de le respecter. «Je me doute bien qu’il n’y aura pas de tournées de policiers pour arrêter les gens, mais c’est important que les organisations respectent notre propriété intellectuelle indigène et en particulier le haka», a souligné Damien O’Connor, ministre néo-zélandais du commerce. La bataille ne fait que commencer.
Roland le preux
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Ils ont bien raison.
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Rugby : les All Blacks veulent protéger le haka de toute appropriation culturelle
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