« C’était complet contre le Racing 92 (NDLR : victoire 31-25), et le match sera encore à guichets fermés contre Bordeaux-Bègles (13 500 spectateurs). » Mariève Bidart, la directrice de la communication de l’Aviron Bayonnais, affiche un sourire large comme l’Adour après ce début de saison en fanfare. Sans surprise, le retour en Top 14 de l’Aviron Bayonnais Rugby pro réjouit supporteurs, (télé) spectateurs et hôteliers-restaurateurs de la ville. Difficile après seulement un match à domicile de dresser un impact économique fiable de ce…
« C’était complet contre le Racing 92 (NDLR : victoire 31-25), et le match sera encore à guichets fermés contre Bordeaux-Bègles (13 500 spectateurs). » Mariève Bidart, la directrice de la communication de l’Aviron Bayonnais, affiche un sourire large comme l’Adour après ce début de saison en fanfare. Sans surprise, le retour en Top 14 de l’Aviron Bayonnais Rugby pro réjouit supporteurs, (télé) spectateurs et hôteliers-restaurateurs de la ville. Difficile après seulement un match à domicile de dresser un impact économique fiable de ce retour du club dans l’élite du rugby : reste une certitude, le Top 14 bascule à nouveau le club basque dans une autre dimension.
« C’est logique en même temps, témoigne Stéphane Elmont, le patron de Côtes et Mer (ex-Brasserie de l’Aviron Bayonnais) : tu passes d’un match en semaine le soir en Pro D2 à une rencontre programmée le samedi après-midi en Top 14, tu ne peux qu’avoir plus d’affluence en ville, même si, en Pro D2, on avait déjà beaucoup de monde les soirs de matches, on affichait souvent complet pour les gros rendez-vous. Un match de rugby le samedi a le même impact qu’un jour de fête ou de foire en ville, ça engendre des rassemblements impressionnants. »
L’Aviron Bayonnais attire à chaque match une foule record. Cela ne date pas d’hier. Le club a dépassé plus de 130 fois les 10 000 spectateurs à Jean-Dauger. Son record, non officiel : 18 840 contre le Stade Toulousain (défaite 12-9), en 2009. “Nous avions une capacité maximale à 16 993, c’est le record », précise Alexandre Aubert, le directeur général de l’Aviron Bayonnais. La saison passée, le club ciel et blanc affichait, sans équivoque, la meilleure affluence de Pro D2 : avec 9 590 spectateurs en moyenne par rencontre, Bayonne caracolait en tête devant Grenoble (7 575 spectateurs) et Vannes (7 471 spectateurs).
« Aujourd’hui, à l’instant T, détaille le DG du club, nous sommes dans une période transitoire avec un stade en travaux, nous venons d’inaugurer une nouvelle tribune, la sud, et notre jauge intermédiaire avant le résultat final sera de 14 200 personnes. L’objectif est qu’il soit plein tout le temps, pour tous les matches, rempli à la fois par le grand public et le tissu économique. »
Ce retour en Top 14 a une conséquence visible pour le club pro : il a déjà 7 000 abonnés. « Nous favorisons nos abonnés en leur offrant une politique tarifaire agressive et des prix d’appel bas, plus on achète tôt, moins c’est cher », dit Alexandre Aubert. Le taux de remplissage des espaces d’hospitalité affiche 97 %. Il est compris dans le chiffre des abonnés. « Et il ira en progressant dans la saison car nous aurons de nouveaux espaces réceptifs pour la phase retour. »
L’autre atout de la remontée en Top 14, c’est aussi le retour des supporteurs des « gros » clubs comme Bordeaux-Bègles, La Rochelle ou Toulouse. « Ils ont des publics qui se déplacent pour le week-end sur la Côte basque, note Sébastien Oudill, le chef cuisinier et propriétaire de l’Hôtel des Basses Pyrénées. Des Bordelais ont réservé des chambres dès le vendredi soir ; ils iront le matin faire les courses de l’autre côté, voir l’océan à Biarritz avant de revenir pour le match et dîner à Bayonne ! C’est toute l’économie du Pays basque qui profite d’un club en Top 14, c’est indéniable. »
« Le Stade Rochelais nous a déjà demandé 600 places, dévoile Alexandre Aubert. Avec les Toulousains, c’est le public qui se déplace le plus chez nous. » Il y a aussi ces supporteurs annonceurs qui se payent un déplacement VIP à Bayonne. Comme récemment avec le Racing 92. « Nous avons eu au restaurant de nombreux clients parisiens, avec un tel horaire, à 17 heures, le samedi, tu bosses autant le midi que le soir, c’est du sport ! », confirme Lionel Elissalde, le chef cuisinier de Chez Martin, lequel s’occupe avec ses associés (Sébastien Oudill et Sébastien Gravé) de l’hospitalité au Palco, derrière la tribune officielle.
Un espace haut de gamme qui a réduit la voilure, lui aussi. Le club préfère recevoir moins de monde qu’avant, mais mieux. Pour le réceptif, comme pour le reste. « À Jean-Dauger, tout le monde est assis dorénavant, fait remarquer le directeur général. Et le stade n’est pas encore dans sa configuration finale… » « L’ambiance était extraordinaire contre le Racing, un vrai chaudron, s’enthousiasme l’adjoint aux sports Cyrille Laiguillon. Le stade est superbe, un rugby de très haut niveau, c’est un vrai spectacle ! Il y a un équilibre à trouver entre popularité et hospitalité, et le club est sur la bonne voie, en tout cas a choisi le bon modèle économique… »