C’est le moment de faire notre Mea Culpa. Il faut l’avouer, la sphère médiatique s’est sans trop de doutes (un peu trop) emballée au sujet du jeune Emmanuel Meafou. Il faut le dire, l’information révélée comme une exclusivité par certains grands médias n’était ni plus ni moins qu’une stricte application de l’article 8 du règlement de World Rugby. Pour réorganiser un peu tout cela, la rédaction du Rugbynistère a souhaité revenir à froid sur cette affaire, en apportant le maximum de réponses possibles. En clair, Emmanuel Meafou ne peut pas jouer avec la France pour la Coupe du monde 2023. Un fait qui est loin d’être dramatique, la France étant plus à la recherche d’un numéro 4 sauteur de haut-niveau plutôt que d’un 5 surpuissant. Un poste pour lequel Paul Willemse tient déjà très bien la baraque. Mais la pépite du Stade Toulousain pourrait-elle en profiter pour partir vers de nouveaux horizons ?
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Pour avoir une réponse, la rédaction du Rugbynistère a directement souhaité en discuter avec le joueur. À nos demandes d’interrogations sur son futur en France et au Stade Toulousain, le sportif du club rouge et noir n’a pas voulu donner suite à ces dernières. Pour avoir un semblant de réponse, il fallait donc se tourner vers les pays qui pourraient faire les yeux doux à Emmanuel Meafou : la Nouvelle-Zélande, les Samoas et l’Australie. Parmi ces trois solutions, aucune ne semble vraiment probable. Pour commencer, la Nouvelle-Zélande ne sélectionne aucun joueur évoluant en dehors de son territoire. Le débat est alors clos côté All Blacks. Deuxièmement, le choix des Samoas serait étonnant sportivement. Emmanuel Meafou avait déclaré qu’il voulait “vraiment jouer avec la France” en avril 2022, auprès du French Rugby Podcast. Les raisons évoquées étaient une volonté de “jouer au meilleur niveau”. S’il peut parfaitement changer d’avis et se tourner vers une autre sélection, cela contredirait les ambitions évoquées, sans vouloir manquer de respect à la formation samoane.
Ainsi, il reste l’Australie. Pays de naissance du joueur, la sélection ne peut théoriquement pas l’accepter non plus. En effet, la sélection d’un joueur évoluant à l’étranger en Australie demande d’avoir évolué 5 ans dans le rugby professionnel australien, soit d’avoir 30 sélections avec les Wallabies. De plus, les places sont limitées à seulement 3 joueurs. Cependant, si vous suivez les actualités du rugby australien, vous n’êtes pas sans savoir que les règles citées précédemment restent assez friables. Pendant longtemps, il était simplement impossible de jouer pour l’Australie sans évoluer dans une équipe australienne. Puis la loi Giteau est apparue avec la Coupe du monde 2015, tordant la règle pour quelques exceptions. Et cinq ans après, une nouvelle règle venait de voir le jour, baissant encore les critères d’éligibilités. Alors, est-ce que quelque chose empêche les Australiens de changer encore la règle pour Emmanuel Meafou ? Non, surtout au vu des mauvaises performances récentes des Wallabies et du retour d’Eddie Jones.
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Mais alors, si un changement de règle est possible, est-il vraisemblable ? Pour le savoir, nous nous sommes tournés vers l’île-continent. En clair, nous avons contacté un confrère australien spécialiste en rugby à XV. Le but ? Connaître la tendance sur place et savoir si le jeune colosse toulousain intéressait le microcosme du Rugby Union en Océanie. Christy Doran, rédacteur rugby du média The Roar et ancien de Fox Sports nous a alors répondu. Première chose, nous lui demandons si, selon lui, l’Australie compte recourir à plus de joueurs à plus de joueurs évoluant à l’étranger prochainement. Voici sa réponse : “Peut-être un ou deux, mais pas beaucoup. Peut-être cette année, mais pas au-delà de 2024.” En effet, la tendance actuelle de la fédération est plus à la conservation de ses talents qu’à la recherche de pépites extérieures. La Coupe du monde 2027 en Australie incite le pays à vouloir créer sur son sol plutôt qu’à importer des joueurs. Il y a environ un an, le PDG de Rugby Australie, Andy Marinos, déclarait que la politique de la fédération avait pour but de “continuer à donner la priorité aux joueurs qui jouent en Australie”, surtout en vue de 2027.
Cependant, Emmanuel Mefaou pourrait-il faire partie des exceptions, comme l’a été le retour de Will Skelton au pays ? Eh bien, l’idée semble peu probable. Car si en France, nous parlons beaucoup des bonnes performances du joueur, ce n’est pas forcément le cas en Australie. Questionné sur les qualités d’Emmanuel Meafou, Christy Doran nous répond qu’en Australie on “ne le connait pas beaucoup, en tout cas jusqu’à récemment”. Il affirme même qu’en dehors du cercle des spécialistes ou journalistes australiens, “peu d’autres personnes connaissent son nom”. En clair, Meafou ne paraît vraisemblablement pas intéressé l’Australie à quelques mois de la Coupe du monde. Une nouvelle qui rassurera sans doute la plupart des amateurs du XV de France.
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Juste une petite question, si l’Australie ou n’importe quelle autre fédération venait à sélectionner Emmanuel et qu’il refuse cette sélection, est-il encore sélectionnable pour l’EdF ???
Pourquoi serait-ce le cas? Une proposition n’est rien si elle ne se concrétise pas.
Je pose la question, car si Meafou veut vraiment jouer en équipe de France comme il le déclare, tous ces articles, quant à une prétendue sélection pat l’Australie ou autres, sont inutiles.
Ce qui bloque un joueur ce n’est que son entrée sur le terrain soit une sélection. Même une feuille de match n’est pas rédhibitoire.
En Australie? Le sélectionner reviendrait pour la fédé à supprimer toutes les barrières d’éligibilité puisque non seulement il a zéro cape mais en plus n’évolue pas et n’a jamais évolué dans le championnat australien. Exit la règle d’exception des 30 capes, exit l’obligation d’appartenir à un club du pays… Il est vraiment trop loin des critères actuellement en place et la fédé aussie ne va pas faire la révolution pour un seul joueur à peine connu du grand public et jamais testé au très haut niveau inter. Bref, je n’y crois absolument pas. C’est vraiment histoire de broder sur un sujet qui n’a pas lieu d’être.
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